Rassemblons sans relâche pour une autre politique

Publié le par André Chassaigne

 L’été 2014 aura décidemment douché tous les espoirs du Président de la République et de son Gouvernement, qui a dû démissionner, sur un terrible constat d’échec, cinq mois après son entrée en fonction. La morosité climatique n’y est pas pour grand chose, tant les nuages noirs de l’austérité budgétaire et les cadeaux faits à la finance ont produit leurs effets. On pourrait d’ailleurs tirer un premier bilan des derniers privilèges accordés au patronat début 2014. Car le résultat ne s’est pas fait attendre : une hausse de 30 % des dividendes versés aux actionnaires au deuxième trimestre… alors même que les grandes entreprises françaises touchaient quelques 7 milliards du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). Ne cherchez pas ! Ce que les communistes et le Front de Gauche n’ont eu de cesse de dénoncer est arrivé : plus on exonère les grandes entreprises et leurs actionnaires de leur responsabilité économique et sociale, plus on laisse libre court à leur boulimie financière.

 Le plus inquiétant dans cette gabegie d’argent soutiré aux salariés, ce sont bien les effets qui en découlent pour l’ensemble des Françaises et des Français. Des salaires et une consommation en berne, des dizaines de milliers de personnes supplémentaires privées d’emploi, une pauvreté qui explose, une économie en panne. Mais le plus dangereux, c’est d’entendre et de voir les promoteurs de cette politique au service de la finance faire leur rentrée politique avec les mêmes recettes libérales, et procéder à un remaniement ministériel dans le seul objectif d’aller toujours plus loin, toujours plus vite dans l’erreur. En plus de rendre l’immense majorité des Français plus pauvre, la finance rendrait donc aveugle et sourd ceux qui la soutiennent !

 Au regard des faits, la bataille politique prioritaire à mener est bien la lutte contre le coût exorbitant du capital. Ou devrais-je plutôt dire, contre les coûts du capitalisme financier tant ils sont nombreux, des salaires indécents aux profits démesurés. Car les moyens d’une véritable relance de notre économie sont d’abord là, dans les 300 milliards d’euros versés annuellement en dividendes aux actionnaires et en intérêts aux banques. Plutôt que de continuer à nourrir le pillage de richesses produites en courbant l’échine à chaque nouvelle demande du MEDEF, il est urgent de revenir à la raison économique. 

 Car la France n’a pas besoin de nouvelles coupes budgétaires. Elle a un besoin urgent de nouveaux investissements dans ses services publics, dans sa recherche, dans son système d’éducation et de formation, dans l’accompagnement d’investissements d’avenir et d’infrastructures performantes. Les Françaises et les Français n’ont pas besoin d’une sécurité sociale au rabais, affaiblie par la baisse de ses cotisants et privée des moyens de répondre à leurs souffrances ; ils ont besoin d’une protection sociale renforcée par des emplois plus nombreux, par plus de cotisants et par une mise à contribution du capital. Le pays n’a pas besoin d’une réforme territoriale qui l’amputera de la vitalité de ses territoires et de l’investissement des collectivités ; il a besoin d’une démocratie locale renouvelée, proche des citoyens, et qui réponde à leurs besoins.

 Lutter contre le coût du capital, s’attaquer frontalement à l’évasion fiscale et aux gâchis financiers, mener une grande réforme fiscale au service d’un impôt juste et progressif, créer des emplois utiles dans les services publics, dans l’industrie, dans la recherche, planifier et assurer les moyens d’une transition écologique vertueuse… voilà les grands axes d’une politique que l’ensemble de la gauche devrait porter et qui redonnerait les moyens d’une véritable relance. Alors que l’Assemblée nationale va reprendre ses travaux avec un gouvernement marqué par une droitisation accrue, c’est sur ces sujets déterminants que les députés communistes et du Front de gauche, fidèles à leurs engagements, continueront de porter leurs efforts. C’est sur ce terrain-là qu’ils continueront d’appeler à converger à gauche, à mobiliser toutes les volontés au service du redressement du pays, à rassembler sans relâche pour une autre politique que celle de l’austérité.

 

Rassemblons sans relâche pour une autre politique
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L
Merci pour cet éclairage,, ça devient tellement la > j'en ai 1 peu,,marre,, quand l'Homme deviendra t il responsable et correct,,, jusqu'au bout des ongles ??? Je sais,, je délire. !!!!!
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J
Tout à fait d'accord avec ton analyse camarade, à ceci près que je ne parlerais pas "d'erreur" pour définir la politique gouvernementale en oeuvre. Le terme "d'erreur" laisse penser qu'il y a volonté de bien faire. Ce gouvernement ne veut pas bien faire, il veut que le capital continue de dominer la société et de la conduire à sa guise, même si l'effet le pus évident de cette domination se traduit par une marginalisation progressive de pans de plus en plus importants de la population. Au dix-neuvième siècle le capitalisme en développement favorisait objectivement l'intégration des populations. Je pense que nous pouvons affirmér que le capitalisme financier en est devenu incapable et que c'est cette incapacité qui le rend objectivement inadapté à notre époque. La social-démocratie a pu faire illusion tant qu'elle accompagnait ce développement du capitalisme. Aujourd'hui, dans son expression social-libérale, elle n'est plus qu'une gesticulation qui retarde la prise de conscience des peuples.
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M
" Au dix-neuvième siècle le capitalisme en développement favorisait objectivement l'intégration des populations." Ta phrase laisse de côté toutes les Luttes du prolétariat et du peuple, les Révolutions et en particulier La Commune qui fut une vraie angoisse pour le capitalisme qui le fera payer cash par le sabre et le goupillon en massacrant , car avec les pensées et les idées et les analyses du matérialisme dialectique avec l' incontournable " Critique de l' économie politique " Le Capital de Marx , les idées/pensées articulées avec les actions en perspective que le prolétariat et le peuple se libèrent et dépassent ce capitalisme , je pense au contraire qu' aucune " intégration" au système n' était admise . Et avec les idées et pensées communistes où Le Capital était diffusé dans tous les pays , la bourgeoisie ( mondialisée, internationale) nous a concocté une bonne grande guerre de massacres du prolétariat des deux rives du Rhin qui pouvaient par l' étude et les prises de conscience en effet prendre le pouvoir et dépasser ce capitalisme . Tu ne trouveras pas ces analyses dans les livres d' histoire , le réel et la réalité pourtant en sont proches , car c' était plutôt une grande remise en cause de ce capitalisme par les forces communistes , anarchistes et libertaires anarchistes qui sont la cause essentielle de 14/18 : la bourgeoisie a sacrifié les prolétariats et c' est pour cela que Jaurès a été assassiné lui qui a lutté pour les " Prolétaires de tous les pays , unissez-vous" Marx et Engels . En 1917 ça poussait tellement que la Russie pourtant la moins industrialisée a fait la Révolution d' Octobre contrée par les armées blanches et celles de la bourgeoisie du capital. En 2014 nous assistons à plusieurs essais d' intégration au capitalisme par toutes les propagandes allant du coût du travail , les fonctionnaires , les fainéants , le chômage de masse , les culpabilisations patentes , le système du bouc émissaire , le diviser pour mieux régner , la mise en cause par non application du Préambule de 1946 , celui du C.N.R., le TINA, la social-démocratie en mutation libérale néo/ultra/réac , nous sommes servis ces derniers jours ! et là si certains pensaient infléchir ces libéraux de Solférino ils doivent reconnaître que ce n' était qu' illusion , car depuis le TSCG, l' ANI ...les preuves de la mutation des soces vers le libéralisme sont réelles , et c' est pour cela que nous devions faire barrage à la droite et montrer dans la réalité que ceux dits de gauche n' étaient que de piteux libéraux en mensonges évidents de socialisme . Depuis Maastricht ( et avant ) les communistes ne peuvent se faire d' illusion . Quant à la prise de conscience du peuple , le peuple le sait mais les forces alternatives de transformation sont divisées , de plus la notion même de prolétariat est inconnue et transformée en " classe moyenne" terme utilisé pour cacher la Lutte de classes , celle issue du capital en contradiction avec le prolétariat et de plein fouet la classe ouvrière qui morfle un max . Et pourtant un Warren Buffet grand spéculateur devant l' éternel le sait, ils sont en victoire prêts à tout gagner , même les consciences , le croient-ils...A Nous de lutter .... De Nous rassembler sans nous diviser ce qui est très difficile .... André Chassaigne par son écrit appelle au rassemblement sur des fondamentaux mais nous ne pourrons pas faire l' économie de ne pas poser la propriété et sa nature soit privée soit collective pour les forces productives celles du travail des moyens de production et d' échanges , et pour que le peuple , et il le sait mais hésite là , de gérer les finances dans un pôle public financier et bancaire avec la maîtrise de la création monétaire , car il faudrait réfléchir et mesurer l' impact de l' Argent grand A dans les consciences , et en vérité le peuple voit là un obstacle presque insurmontable que le maître capitaliste devienne un roi nu .