Ouvrons l’ère du commun
Je me réjouis que le résultat final de la primaire socialiste exprime nettement le rejet de la dérive libérale de la politique voulue par François Hollande et mise en œuvre par Manuel Valls. Il confirme aussi que les députés du Front de gauche ont eu raison de s’opposer fermement, depuis 2012, aux projets de loi régressifs portés par le gouvernement, qui concrétisaient le renoncement à affronter la domination de la finance.
C’est aussi un signal fort qu’il est possible de reconstruire une gauche de combat qui amène du progrès social, économique et environnementale. Cette démarche a été la nôtre avec les députés écologistes et socialistes qui se sont désolidarisés en cours du mandat des choix gouvernementaux. Aussi, avons-nous multiplié avec eux des actes politiques convergents jusqu’à notre tentative commune de censurer le gouvernement pour rejeter la loi travail.
Aujourd’hui, dans le même sens, il est indispensable de faire converger dans leur diversité les idées anti-libérales et de transformation de la société.
J’émets le vœu que ces convergences se concrétisent dès les élections présidentielles en dépassant les clivages contre-productifs face au danger que représentent la droite de Fillon et l’extrême droite de Marine Le Pen.
Le peuple de France, le monde du travail attendent un sursaut, un sursaut unitaire de la gauche sociale, écologiste et humaniste. L’heure est au rassemblement de toutes celles et tous ceux qui s’en réclament : communistes, socialistes, insoumis, écologistes, progressistes.
Dans les semaines qui viennent, mettons en débat collectivement nos orientations et nos propositions de rupture avec les politiques d’austérité. Poursuivons dans la durée ce travail de fond, qui ne doit surtout pas s’arrêter à la veille ou au lendemain des élections, mais qui doit voir loin pour construire la France, l’Europe, et le monde de demain.
Le meilleur de la gauche peut mettre en échec le libéralisme de Macron et les desseins anti-sociaux, liberticides de la droite et de l’extrême droite. Il est temps d’ouvrir l’ère du changement radical et du commun dont le peuple de France a besoin, pour une république nouvelle, fraternelle, égalitaire et démocratique.