Plus que la simple abrogation de la loi travail, nous mettons en débat une grande loi pour la sécurité de l'emploi et de la formation

Publié le par André Chassaigne

 Avec les députés PCF-Front de gauche, nous avons présenté, ce 1er février, une proposition de loi construite avec le mouvement social depuis le printemps dernier, au cœur de la lutte contre la loi El Khomri. Le texte pose les fondements d’une sécurité d’emploi et de formation pour chacun, en vue d’éliminer le chômage et la précarité. Plus que la simple abrogation de la loi travail, il s’agit de construire un nouveau projet de société, un monde plus juste, un monde sans chômage qui tire toute la société vers le haut. Le texte concrétise la proposition phare du Parti communiste français d’une sécurité d’emploi et de formation. Par sa coélaboration, le texte final est une œuvre collective,largement discutée, améliorée avec l’apport d’économistes, de syndicalistes et de juristes pour converger sur 20 articles d’avenir pour l’ensemble du monde du travail. Il servira de base à la construction d’une grande loi « Travail ».

 Si je devais résumer en un mot cette proposition, je dirais qu'il s'agit aussi d'un « condensé » de l’esprit combatif et de l’action déterminée des députés du Front de Gauche qui ont prévalu tout au long de ce quinquennat, et qui prouve toute l’utilité de notre groupe parlementaire. Depuis 2012, notre groupe n’a cessé de dénoncer et de combattre les projets de loi de régressions sociales qui ont émaillé cette législature : le refus de la loi de sécurisation de l’emploi dès 2013, la lutte contre loi « Macron », ou encore notre mobilisation contre la loi Travail, où nous avons prolongé la bataille de la rue par la bataille parlementaire avec 4000 amendements déposés, et initié un rassemblement bien au-delà de nos rangs pour essayer de déposer deux motions de censure issues de la gauche anti-libérale de notre assemblée.

 Nous proposons donc avec ce texte fondamental de revenir sur toutes les mesures les plus nocives : l’interdiction du travail du dimanche, le rétablissement de la hiérarchie des normes, l’encadrement des licenciements économiques, ou encore la restauration de la majoration des heures supplémentaires pour ne citer que quelques exemples. Dans le même temps,face à la dérive libérale du gouvernement, nous avons toujours porté des contre-propositions progressistes, que ce soit à travers la rédaction d'amendements ou nos propositions de lois. C'est tout ce travail que nous avons voulu poursuivre et amplifier avec ce texte.

 Au moment où certains prônent la régression à travers la flexibilité à outrance du marché du travail, où d’autres se focalisent sur un simple revenu universel, nous démontrons qu’il existe des solutions alternatives pour répondre aux grandes évolutions du monde du travail.

 Sans rentrer dans le détail, je voudrais insister sur les grandes orientations que nous mettons au débat.

 La première d'entre elles, c’est de protéger les travailleurs tout au long de leur carrière professionnelle à travers une sécurisation de l’emploi et de la formation. Loin d’une « sécurité sociale professionnelle » au rabais, prônée par le gouvernement à travers le compte personnel d’activité, nous portons une proposition bien plus ambitieuse, celle d’assurer une continuité des droits sociaux et des revenus tout au long de vie.

 La seconde orientation, c'est la priorité donnée à la réduction du temps de travail qui doit permettre de créer des emplois et d’accompagner un nouveau modèle de développement économique, écologique et social.

 Enfin, l'originalité de cette proposition de loi, c'est de s'attaquer aux structures qui engendrent de la précarité et des inégalités sociales en rééquilibrant le rapport de forces au profit des travailleurs et des citoyens.

 À l'inverse du gaspillage de fonds publics que représente le CICE, nous estimons qu'il faut une autre utilisation de l’argent pour le développement à travers des programmes de création d’emploi et de formations qualifiantes, de recherche et d’innovation. Ces nouveaux moyens sont accompagnés de nouveaux pouvoirs pour les travailleurs dans les entreprises et les citoyens dans les territoires.

 Pour conclure, je crois que c'est à travers de telles initiatives que nous démontrons qu'il est possible de reconstruire une gauche de combat qui amène du progrès social, économique, et environnementale.Cette proposition de loi, j'en ai la conviction, peut être mise au service de la convergence, dans leur diversité, des forces anti-libérales pour bâtir une majorité politique nouvelle à gauche.

 

Le texte de la proposition de loi pour une sécurité de l'emploi et de la formation est téléchargeable ici :

 

Plus que la simple abrogation de la loi travail, nous mettons en débat une grande loi pour la sécurité de l'emploi et de la formation
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
8 mars: la RATP va-t-elle révoquer une mère isolée? Pétition CGT Croix-Nivert<br /> <br /> 9 Mars 2017 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #RATP<br /> Elisabeth Borne, ex-préfète, ex dircabe de Ségolène Royal, pédégère de la RATP à la tête de la politique de privatisation, de casse sociale et répression qui frappe en premier les femmes. Il y a bien féminisme et féminisme!<br /> <br /> Elisabeth Borne, ex-préfète, ex dircabe de Ségolène Royal, pédégère de la RATP à la tête de la politique de privatisation, de casse sociale et répression qui frappe en premier les femmes. Il y a bien féminisme et féminisme!<br /> <br /> La direction de la RATP poursuit sa politique de sanctions et de révocations à tour de bras, tantôt aléatoires, tantôt ciblées sur les syndicalistes, pour faire passer sa logique comptable et la marche vers la privatisation. Avec des motifs pratiquement toujours inexistants ou futiles, peu importe pour elle (voir nos articles antérieurs).<br /> <br /> Cette fois, les cadres dirigeants veulent traduire une machiniste, mère isolée de 4 enfants, devant le conseil de discipline. Dans leur zèle, ils avaient prévu de la condamner un 8 mars...<br /> <br /> Nos camarades de la CGT du dépôt de Coix-Nivert ont lancé une pétition. La lutte ne s'en tiendra pas au report, par les dirigeants péteux, de l'entretien au 20 mars!<br /> <br /> PETITION:<br /> <br /> Pour signer en ligne: http://www.petitionduweb.com/Petition-la-ratp-va-t-elle-rvoquer-une-femme-isole-1004054.html<br /> <br /> La RATP va-t-elle révoquer une femme isolée? Ne laissons pas faire!<br /> <br /> La RATP va-t-elle révoquer une femme isolée, mère célibataire de 4 enfants, le jour de la Journée Internationale des droits des Femmes ? C’était visiblement le projet de la direction du dépôt de Croix-Nivert et du Département Bus.<br /> <br /> Finalement, la direction à la dernière minute a déplacé le Conseil de discipline afin de ne pas nuire à l’image que veut véhiculer l’entreprise, et devant le risque d’un rassemblement sur ce sujet !<br /> <br /> C'est maintenant le 20 mars 2017 que Marie, machiniste au Centre Bus de Croix-Nivert, 15 ans de service à la RATP, est convoquée au Conseil de discipline avec une demande de révocation !<br /> <br /> Que lui est-il reproché ? Un non-respect de l’IG 505B cadrant les dispositions à prendre en cas d’arrêt maladie.<br /> <br /> En fait, Marie souffre d’une pathologie lourde et handicapante. La direction le sait, puisque celle-ci a été contractée sur son lieu de travail.<br /> <br /> Le 4 janvier dernier, alors qu’elle doit prendre son service, notre collègue ne se sent pas bien. SOS médecin se déplace en urgence. Marie n’étant pas en état d’appeler le Centre bus, le médecin le fait à sa place mais n’arrive à joindre personne. L’accueil est une nouvelle fois saturé! Le médecin lui fait alors une attestation confirmant que Marie est dans l’incapacité physique d’appeler son employeur. Mais cette attestation est balayée d’un revers de main par la direction…<br /> <br /> Par la suite, notre collègue laissera un message sur le répondeur du centre bus (comme indiqué dans la réglementation) pour prévenir de son arrêt de travail. Cette fois-ci, la direction lui reproche de ne pas avoir indiqué « son lieu de résidence et son code d’accès »: informations dont dispose déjà le Centre bus !<br /> <br /> Le fond du problème est le fait de son indisponibilité pour maladie et aussi la garde de ses enfants !<br /> <br /> Une nouvelle fois, voilà sur la base de quoi la direction prétend révoquer des machinistes au département Bus ! Voilà par quels procédés honteux la direction veut se débarrasser d’une femme dans la difficulté, malade, mère de famille, célibataire avec 4 enfants à charge !<br /> <br /> Chacun mesurera l’écart entre les beaux discours de principe de Mme BORNE sur la volonté de féminisation de la RATP, d’entreprise citoyenne, d’engagements sur la non-discrimination... et la réalité concrète de la politique de l’entreprise uniquement tournée sur les notions de rentabilité et tout spécialement au département Bus :<br /> <br /> - 250 révocations et licenciements par an, parmi lesquelles ont ne compte plus les inaptes, les malades, les syndicalistes discriminés; <br /> <br /> - Une politique de harcèlement des agents malades dans les centre bus<br /> <br /> - Une discrimination des femmes (notamment des femmes enceintes) en commission de classements....<br /> <br /> Décidément, la direction de la RATP a encore du travail à faire pour se mettre au niveau de la portée émancipatrice de la Journée Internationale des droits des Femmes.<br /> <br /> La CGT n'en reste pas là. Elle a interpellé la direction du département afin que cette agent reste dans l’entreprise. La question est en suspens…<br /> <br /> Collègues, usagers etc. nous sollicitons votre soutien pour Marie. Signez la pétition
Répondre
S
Je suis pour que le PCF largue cet anticommuniste de Mélenchon et se tourne vers Hamon et les verts quit à obtenir des concessions sur le SMIC, des renationalisations (Banque, Energie, Telecom, Postes, SNCF, etc..).Et à obtenir un groupe à l'Assemblée Nationale et au S2nat.<br /> Mélenchon, et sa secte anticommuniste resteraient le bec dans l'eau.
Répondre
S
IL faudra faire battre la créatrice de la loi El Conneries à la députation dans le 18e à Paris.
Répondre