Manifestation du 7 septembre 2024 à Clermont-Ferrand pour dire « STOP AUX MASSACRES A GAZA » : message d’André CHASSAIGNE

Depuis plus de 10 mois, l’effroyable se déroule sous nos yeux. Les représailles israéliennes ont évolué à une vitesse sans précédent, dans une violence extrême, rarement atteinte dans l’histoire. Les actes commandités par le régime d’extrême droite de Benyamin Netanyahu sont toujours plus ignobles. Une terrible spirale destructrice ! Tout a été détruit : les maisons, les hôpitaux, les écoles, les familles. La vie.

Dans la bande de Gaza, on estime à 40 860 le nombre de tués dont 14 100 enfants. 94 398 personnes blessées dont plus de 12 000 enfants. Plus de 10 000 personnes portées disparues. Un enfant est tué ou blessé toutes les 10 minutes. Et ceux qui survivent aux bombes risquent de mourir de faim, de soif, ou faute de soins. La situation est insoutenable.

Au lendemain du 7 octobre, les députés communistes ont condamné l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas sur les civils israéliens. Dans le même temps, nous avons déclaré que l’horreur de ces vies brisées ne pouvait en aucun cas justifier la folle vengeance de Netanyahu.

Dès le début, comme nous l’avons maintes fois demandé, la France aurait dû réagir avec fermeté et lancer une initiative diplomatique forte pour imposer le respect du droit et mettre fin à soixante-quinze ans de duplicité de la communauté internationale sur la question palestinienne. Une communauté internationale qui, par la voix de l’ONU, condamne la politique colonialiste israélienne et le traitement réservé aux Palestiniens mais ferme les yeux sur les résolutions bafouées par Israël.

Depuis 1948, 104 résolutions de l’ONU sur la situation en Palestine sont restées lettre morte. Pendant cette période, la communauté internationale est restée inerte, donc impuissante.

Depuis 1948, à l’opposé de ce silence, les expressions et actions des députés communistes ont été nombreuses, avec une position constante. Elles le resteront dans ce nouveau mandat :

Ø Courriers adressés aux présidents de la République successifs et aux ministres des affaires étrangères.

Ø Questions écrites et d’actualités aux gouvernements.

Ø Interventions dans l’hémicycle et les commissions.

Ø Dépôt de propositions de résolution, dont celle que nous avons déposée en avril 2023 et mise à l’ordre du jour de notre niche annuelle, « Réaffirmant la nécessité d’une solution à deux États et condamnant l’institutionnalisation par l’État d’Israël d’un régime d’apartheid consécutif à sa politique coloniale ».

Ø Colloques, comme celui organisé en novembre 2022 : « Quelles réponses collectives face au déni de droit en Palestine ? ».

Ø Auditions de personnalités et militants palestiniens à l’Assemblée nationale.

Nous l’avons dit. Nous le disons et le redisons : la France doit reprendre le flambeau de la paix qu’elle a abandonné depuis tant d’années. Elle doit être à l’initiative d’un Conseil de sécurité des Nations unies qui mette fin à la politique de colonisation et d’apartheid. Elle doit se consacrer à la recherche d’une solution faisant coexister deux États dans la paix et la sécurité : un État pour le peuple israélien, un pour le peuple palestinien sur la base des frontières de 1967 qui seraient protégées par la communauté internationale.

À Gaza, l’escalade vengeresse s’est transformée en nettoyage ethnique. Début 2024, la Cour internationale de justice a pourtant ordonné à Israël de prendre des mesures conservatoires afin de prévenir le génocide contre les Palestiniens à Gaza. Nous avons demandé que la communauté internationale prenne ses responsabilités et contraigne le gouvernement israélien à respecter cette décision.

Cela passe notamment par un cessez-le-feu immédiat, un embargo sur les armes à destination d’Israël, la suspension immédiate de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, la libération des prisonniers politiques palestiniens en Israël comme celle des otages israéliens par le Hamas.

Honte au gouvernement de la France qui ne réagit pas avec force contre les violations du droit international commises quotidiennement par le gouvernement d’ultra-droite israélien, à Gaza comme en Cisjordanie et Jérusalem-Est. Violations que condamnent les récents avis et décisions de la Cour Internationale de Justice.

Depuis plus de 10 mois, la destruction d’un peuple tout entier se déroule sous nos yeux ! Au lieu de regarder ailleurs, la France devrait se demander comment l’histoire jugera son comportement et celui des Occidentaux vis-à-vis de la guerre à Gaza.

Une paix juste et durable paraît peut-être impensable pour certains : nous, nous croyons qu’elle est possible ! Elle nécessite des actes forts et du courage.

C’est tout le sens du combat que nous partageons avec vous avec une position constante : la solution à deux Etats.

La communistes vous donnent rendez-vous samedi 14 septembre au Village du Monde de la Fête de l’Huma pour un après-midi consacré à la Palestine avec une séquence, que j’animerai, pour exiger la libération de  notre camarade Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné par la France depuis plus de 40 ans.

Après lui avoir rendu visite à la prison de Lannemezan et échangé plusieurs fois avec lui au téléphone, je peux vous dire combien il est sensible à toutes les actions conduites pour une Paix juste et durable en Palestine.