Adresse aux Auvergnats
Les partenaires du Front de Gauche ont souhaité que je conduise leur liste aux élections régionales de mars prochain. Je suis d’autant plus sensible à leur confiance que le quotidien de mon action politique se retrouve dans les orientations de ce mouvement qui porte si bien l’espoir d’une transformation profonde de la société.
Mais c’est collectivement que nous ouvrirons le chemin d’une Auvergne différente, par une construction citoyenne, respectueuse des hommes et des territoires. J’ai toujours fait le choix de ce mouvement d’élaboration commune où l’échange d’idées précède la mise en œuvre partagée.
J’aspire aujourd’hui à porter au niveau de l’Auvergne cette nouvelle façon de faire de la politique. Comme j’essaie de le faire avec les habitants et forces vives des arrondissements de Thiers et Ambert, qui m’ont si massivement renouvelé leur confiance pour un second mandat de député.
Et pourtant ! Vous le savez : communiste, je porte des convictions qui n’ont pas toujours fait, loin s’en faut, le bonheur des hommes et soigné le devenir de la planète. Mais j’ai gardé la certitude qu’il faut une transformation profonde de la société, de son mode de développement, de son système économique. Ce mouvement-là ne peut se faire que par un large rassemblement pour la mise en commun d’un projet construit sur des valeurs fortes et dans le respect des différences. Et si je devais aujourd’hui poser une seule question sur mon engagement pour l’Auvergne, ce pourrait être celle-ci : que pouvons-nous apporter réellement, par notre action régionale, pour grandir l’Auvergne et répondre aux attentes de ses habitants ? Je pense en particulier aux personnes les plus en difficultés socialement.
Nous disposons d’un peu plus de deux mois avant le vote, puis de 4 ans de mandat pour apporter des réponses concrètes mais, dans le pacte citoyen que nous aurons à élaborer, je crois vraiment qu’il nous faudra garder trois orientations indissociables :
- Apporter un mieux être, un mieux vivre avec les choix que nous aurons à faire dans le cadre des compétences du Conseil Régional et en partenariat avec les autres collectivités. Mais aussi en ne servant pas de levier à une politique nationale qui écrase la masse des hommes au profit de quelques privilégiés ! C’est la dimension sociale, celle de la satisfaction des droits humains dans une vision de solidarité citoyenne : elle est fondamentale.
- Accompagner le maintien et le développement de ce qui fait la richesse de l’Auvergne : son tissu économique de petites et moyennes entreprises, son agriculture diversifiée et de qualité, ses services publics et ses activités au service des habitants, son offre de formation et le dynamisme de sa recherche… C’est la dimension économique, créatrice de richesses : elle est indissociable du social.
- Mais c’est aussi, je pourrais dire surtout, l’obsession que nous devons avoir des conséquences de nos choix sur notre environnement proche et bien évidemment sur le devenir de la planète. Cette conscience-là est au cœur de mon activité parlementaire : je suis fier que mon nom reste associé à des décisions nationales importantes et concrètes dans le domaine environnemental, notamment sur les OGM, la limitation des déchets ménagers ou la gestion de l’eau. Cette dimension environnementale doit guider nos politiques régionales : elle s’inscrit dans un nouvel internationalisme au service du développement humain et des générations futures.
Mais ces propositions resteront simples phrases si nous ne réussissons pas ce grand élan citoyen que nous voulons. Aussi, je lance un appel à tous pour que le plus grand nombre nous rejoigne dans ce mouvement exaltant que nous initions avec ces élections régionales.