Adresse aux habitants de la 5ème circonscription du Puy-de-Dôme
Thiers, le 5 janvier 2012
Madame, Monsieur,
A quelques mois de l’élection présidentielle, je voudrais vous donner mon sentiment sur la situation que nous vivons tous aujourd’hui.
Je rencontre quotidiennement des habitants de notre territoire, de plus en plus en difficulté, touchés par le chômage, la précarité et la vie chère. Beaucoup doivent apporter, à la fois, une aide à leurs enfants en panne d’avenir même quand ils sont diplômés, et à leurs parents alors qu’auparavant, c’était l’inverse.
Les plans d’austérité décidés successivement par le Président SARKOZY vont évidemment aggraver cette situation. Ils sont injustes pour tous ceux qui vivent déjà si difficilement. Ils sont inefficaces et dangereux pour notre économie.
Le prétexte qui sert à détruire toutes les conquêtes sociales acquises par nos aînés serait la dette de l’Etat. Mais pourquoi est elle si forte, pourquoi a t-elle explosé ces dernières années ?
En France et en Europe, les Etats ne peuvent plus emprunter directement aux banques centrales à taux zéro. Ils doivent obligatoirement passer par les banques privées. Les riches actionnaires de celles-ci touchent non seulement de juteux intérêts, mais en plus, spéculent honteusement sur les dérives dont ils sont responsables.
En s’attaquant toujours aux mêmes, Nicolas SARKOZY et la droite au pouvoir préservent les privilégiés de la fortune pour lesquels les cadeaux fiscaux, la fraude à grande échelle, l’évasion vers les paradis fiscaux sont le quotidien.
Ce ne sont donc pas les dépenses publiques qui creusent les déficits mais bien les taux d’emprunts spéculatifs et le manque de recettes.
Pour se disculper, nos gouvernants expliquent que c’est par tout pareil ; mais si c’est pareil, c’est que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
C’est bien le système capitaliste qui est responsable de cette crise, en privilégiant partout la rentabilité financière pour quelques-uns au détriment de la réponse aux besoins du plus grand nombre.
C’est dans ce contexte agité, lourd de dangers que va se dérouler l’élection présidentielle.
Est-ce qu’ensemble, nous ferons entendre notre soif de solidarité, de justice sociale, de respect de notre environnement et de démocratie, ou bien laisserons-nous les marchés financiers gouverner notre pays mettant en cause notre souveraineté nationale ?
Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’une austérité qui brise nos vies, qui provoque la récession en cassant la croissance. Ce dont nous avons besoin, c’est de plus d’emplois stables, de salaires décents, de plus de pouvoir d’achat, d’une retraite à 60 ans à taux plein, de services publics proches et performants, d’une 6ème République. Aux vies brisées, nous préférons le « bien vivre ensemble ».
Souvent, lors de nos rencontres, vous me dites : « Vous avez sans doute raison mais les marchés financiers sont trop forts… Est-ce vraiment possible de changer ? »
Oui, c’est possible !
D’abord, parce que l’argent existe. En près de 30 ans, 10% de la totalité de la richesse produite en France sont passés de la poche des salariés à celle des actionnaires, soit 195 milliards d’euros par an. L’INSEE vient de révéler que 10% des Français détenaient 50 % de l’argent et du patrimoine en France.
Oui, c’est possible : ce que des majorités politiques ont permis par leurs lois en faveur des plus riches, d’autres majorités politiques peuvent le défaire en faveur des catégories populaires mais il faut pour cela avoir le courage de s’attaquer aux puissances financières et non de s’y soumettre comme aujourd’hui.
Il suffirait que la Banque Centrale Européenne prête directement aux Etats pour que s’arrête toute spéculation. La constitution d’un pôle public bancaire permettrait de mettre l’argent au service de la consommation populaire, des besoins de développement des Petites et Moyennes Entreprises et des grands projets d’avenir économes avec les richesses de notre planète.
Une réforme profonde des impôts répartirait différemment les richesses.
L’enjeu des prochaines élections est donc clair ! Il ne suffira pas de battre Nicolas Sarkozy pour que nos vies changent.
Il ne faut pas que la gauche déçoive une nouvelle fois. Pour cela, j’ai une certitude : cela ne sera possible que si vous en êtes partie prenante. Toute l’expérience que j’ai acquise me conduit à cette exigence d’une implication du plus grand nombre.
C’est la raison pour laquelle, avec le FRONT DE GAUCHE et son candidat Jean-Luc MELENCHON, je vous appelle à participer aux assemblées citoyennes qui seront organisées partout.
Vous-même, vous pouvez en organiser avec notre aide si vous le souhaitez.
C’est en nous rassemblant, en travaillant ensemble sur le programme, en retrouvant la force du collectif que nous pourrons créer un fort et véritable mouvement, un nouveau Front Populaire, celui du 21ème siècle.
Madame, Monsieur,
Nous sommes dans une période qui peut marquer la grande histoire de notre pays faite de révolutions, de conquêtes sociales, de résistances diverses et de grands élans républicains mais une histoire faite aussi d’importants reculs sociaux et démocratiques, de renonciations et d’abattements.
Toutes les avancées, tous les progrès ont eu un point commun : la mobilisation de tous, la volonté partagée de construire une société faite pour l’Homme et non pour la Bourse.
Alors, faisons vivre ensemble ce bel objectif : L’HUMAIN D’ABORD !
Je voudrais aussi, en ce début d’année, vous transmettre à vous et vos familles mes vœux de santé et de bonheur !
Au plaisir de vous rencontrer,
Bien amicalement,
André Chassaigne
L'adresse est disponible en format PDF ou sur tirage papier. Pour toute information : andrechassaigne@gmail.com