ANI : le MEDEF impose sa loi ! (Numéro spécial de la "Lettre des députés du Front de Gauche")
Avec son projet de loi dit de « sécu¬risation de l’emploi » issu de l’ANI du 11 janvier, le Gouvernement a réalisé le rêve du MEDEF.
Entrave aux comités d’hygiène et de sé¬curité et aux instances représentatives du personnel ; aménagement des obligations d’organiser des élections des représentants des salariés ; réduction des délais de prescription pour la délinquance en col blanc ; enrichissement des assu-rances privées grâce aux complémen¬taires santé ; contournement des juges pour faciliter et sécuriser les licenciements ; déploiement des contrats intermittents « super-précaires » ; déréglementation du temps partiel ; plans de mobilité forcée sans aucune restriction géographique ; accords de compétitivité avec baisse des salaires et augmentation du temps de travail ; plans de licenciement simplifiés, automatisés, accélérés. Le bilan est lourd !
Quant aux contreparties, elles sont minimes, lorsqu’elles ne sont pas hypothétiques, comme cette fameuse taxation des CDD, qui ne figure même pas dans le texte et qui ne coûtera pas un centime aux entreprises.
Surtout, ce texte est entaché d’un vice de fond : la prétendue négociation sociale prévaut désormais sur la loi. À l’heure où le chômage atteint des records, cela donne un pouvoir exorbitant au patronat et permet toutes les régressions au prétexte de la crise. Cela place les représentants des salariés sous la pression des chantages à l’emploi et aux fermetures de site, et participe à la déconsidération de l’action syndicale. Le rapport de force défavorable aux salariés dans l’entreprise est entériné. La réalité des conflits sociaux est niée et le droit du travail, construit de haute lutte, est mis entre parenthèses.
Ce texte de casse sociale ne créera pas un emploi supplémentaire. Au contraire, il risque de provoquer une hémorragie de licenciements.
C’est la raison pour laquelle les députés du Front de gauche, pen¬dant une semaine, ont ferraillé contre chacune des dispositions dangereuses de ce projet. Ce numéro spécial fait la vérité point par point sur la copie du patronat que les député-e-s du Front de gauche ont combattue.
Retrouvez dans ce numéro spécial de la lettre des Député-e-s du Front de Gauche tous les détails des reculs sociaux contenus dans ce texte de loi :