Au fil de la semaine
La journée de lundi a été marquée par une rencontre à Clermont-Ferrand avec des acteurs économiques de notre région représentant différents organismes et syndicats : CCI, CAPEB, CGPME, CGT, CFDT, etc... Plusieurs chefs d’entreprises ainsi que des élus locaux étaient présents à titre personnel. Jacques Mizoule, conseiller régional sortant et ancien vice-président chargé des affaires économiques a présenté la situation économique de l’Auvergne et les enjeux de son développement.
Les échanges, chaleureux et respectueux de chacun, ont permis de cerner les attentes prioritaires du secteur économique, notamment dans le domaine du crédit, de la formation, de l’organisation des sous-traitants, de la recherche. Les interventions de Jacques Mizoule et de l’économiste Denis Durand ont donné tout son sens à cet échange qui alimentera un des ateliers du forum du 20 février.
J’ai pour ma part validé une fois de plus à cette occasion ma conviction que l’élaboration d’une politique publique, notamment régionale, exigeait une analyse transparente, des objectifs affirmés et une confrontation sans exclusive afin d’élaborer des interventions précises.
Le mardi à Paris a été la journée Sanofi Aventis. Pour reprendre une expression que j’emploie très souvent, il m’a fallu « tenir les deux bouts ».
D’une part en répondant à l’invitation du Directeur Général du Groupe Sanofi Aventis, Chris Viehbacher qui avait souhaité dialoguer avec les élus des territoires où sont implantés des sites du groupe, tant en recherche qu’en fabrication industrielle comme Vertolaye. J’ai ainsi pu me faire le porte-parole des populations attachées au maintien des sites existants. J’ai aussi relayé les inquiétudes des salariés sur le désengagement de Sanofi Aventis dans le domaine de la recherche par un transfert à la recherche publique (INSERM notamment) ou la sous-traitance à des biotechs, notamment en pays émergents.
D’autre part en rendant compte aux salariés sur leur lieu de manifestation et à l’Assemblée nationale, une importante délégation étant reçue à mon initiative. J’ai du répondre ensuite à plusieurs interviews ce qui m’a valu d’être cité par La Tribune… et l’Huma bien évidemment !
Mercredi, alors que Le Monde consacrait son édition de midi (datée jeudi 18 février) une pleine page au projet gouvernemental de péage urbain automobile, la commission de développement durable adoptait à la même heure mon amendement supprimant de la loi de Grenelle II (« Engagement naturel pour l’environnement ») l’article 22 quater qui créait à titre expérimental ces péages urbains. Dans l’exposé des motifs de cet amendement (CD 719) je considérais en effet qu’une telle mesure pouvait être génératrice d’inégalités sociales en l’absence d’un transport collectif public « économiquement, socialement et écologiquement performant ».
Si Le Monde du lendemain pouvait consacrer la même place à l’adoption de cet amendement ! Quoi qu’il en soit, j’ai toujours quelque fierté, mêlée au sentiment du travail bien fait, à revenir en circonscription la besace remplie de quelques acquis législatifs.
Ce mercredi, François Bayrou se rendait chez mon ami Hilario pour soutenir le projet industriel de fabrication de la GIMA, désormais dernière moto française après la liquidation de Voxan. Sans être naïf sur les motivations réelles de cette démarche soudaine, en pleine campagne régionale, je ne peux que souhaiter un résultat concret à son initiative. Certes, l’énergie que je déploie depuis des mois, voire des années, n’a pas le même accompagnement médiatique. Mais je sais d’expérience qu’après un tel coup de feu, restera le soutien des acteurs de terrain pour alimenter la machine. Je mesure cependant ce que serait la déception d’Hilario si les espoirs ouverts par cette visite « prestigieuse » n’aboutissait à rien…
Aujourd’hui, jeudi, l’Allier est au programme : visite d’usine, rencontres avec des agriculteurs, réunions publiques… Je sais que le plaisir sera sur le chemin.