Bilan de campagne

Publié le par André Chassaigne

 Les différentes campagnes électorales me conduisent à apporter un soutien actif par ma participation à des initiatives locales. Chaque fois, c’est pour moi une vraie « leçon de choses » sur la pratique politique de proximité, forte de sens et riche d’enseignement. Réunion après réunion, rencontre après rencontre, je découvre des pièces nouvelles du beau puzzle de l’engagement communiste sur nos territoires.

 Ainsi, contrairement à ce que prédisaient certains de nos partenaires du Front de gauche, les choix locaux d’alliance, notamment avec le Parti socialiste, n’empêchent pas une remise en cause sans concession des choix gouvernementaux. Quelle que soit la configuration locale, les communistes portent avec détermination un discours sans ambigüité sur les renoncements du Président de la République et de son gouvernement. Partout, ils appellent à un sursaut populaire pour une alternative politique de gauche. Loin d’être coupées du débat politique national, les élections municipales permettent au contraire de structurer des champs de résistance aux politiques d’austérité. Elles sont autant de leviers pour des constructions politiques alternatives par la promotion de politiques publiques locales exprimant les valeurs de la gauche. Loin d’être piégés dans l’institution municipale en devenant les otages de politiques combattues par ailleurs, les élus communistes et du Front de gauche porteront des choix en rupture avec les orientations libérales, dévastatrices pour nos collectivités locales.

 Que le Front de gauche présente sa propre liste (comme c’est le cas à Béziers ou Issoire) ou que certaines de ses composantes participent à des listes de rassemblement de la gauche (comme à Aurillac, Clermont-Ferrand ou Caen), voire que le support soit une liste de gauche citoyenne (comme à Arpagon dans le Cantal), j’ai constaté que tous ceux qui m’accueillaient partageaient sans ambigüité un objectif clair : empêcher la droite et l’extrême droite de réaliser leurs rêves de vague bleue ou bleue marine. Au second tour, la droite revancharde et l’extrême droite aux aguets sont les adversaires qui conduiront partout au rassemblement des forces de gauche. Au-delà de la nécessité d’empêcher des implantations locales qui seraient des points d’appui pour d’autres élections, ce sont les politiques publiques locales qui sont en jeu et le quotidien des habitants par les choix qui seront faits.

 De toutes mes rencontres, remonte une constante : l’utilité de renforcer le nombre d’élus communistes et du Font de gauche parce que ce sont eux qui portent les valeurs fortes d’une vraie gauche, avec une pratique politique au plus proche des citoyens, ancrée dans le quotidien et associant le plus grand nombre aux choix de gestion. Par eux, il s’agit aussi de redonner à l’action politique une reconnaissance qu’elle a perdue. Encore faudra-t-il faire la démonstration que les élus communistes et du Front de gauche, en augmentation sur l’ensemble du territoire, soient réellement, concrètement, utiles aux populations. Soyons pour cela attentifs à ne jamais considérer une campagne électorale comme une forme de parenthèse à refermer au lendemain du scrutin. C’est dans la durée, dans les actes et dans sa mission de faire évoluer les consciences que le Front de gauche sera à la hauteur de son ambition : rassembler le plus largement pour mettre enfin en œuvre une politique de transformation sociale, à tous les nivaux de nos institutions, de la plus petite communes aux hémicycles du Parlement.

 visuel affiche elues utiles 0

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article