Ce soir à Polydôme...
Je clôturerai ce soir à Polydôme le meeting régional du Front de Gauche en Auvergne. Lourde tâche après des orateurs de dimension nationale : Christian Piquet, Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet. Sans doute vont-ils balayer avec talent les grands enjeux nationaux et l’importance du vote régional pour le devenir d’une gauche de combat qui veut transformer la société.
Quelle pourra être dans ces conditions mon intervention de fin de meeting ? Je prépare dans la tête des propos qui seront pris comme une improvisation parce que non écrits.
Evoquer tout d’abord quelques moments forts de la campagne en lien avec notre parti-pris de démocratie active. Echanges mêlant l’expression de la colère, plus que jamais nourrie de la politique de Sarkozy, à l’espoir d’un vrai changement. C’est dans ce bouillonnement du contact de proximité, partant des réalités, jusqu’aux propositions co-élaborées, que nous avons construit notre programme régional.
Je ne sais pas si cette façon de faire est vraiment inédite. Mais ce que je sais, c’est que nous avons poussé au maximum cette pratique de démocratie active. Je m’essaierai ce soir à développer un discours de la méthode pour faire monter dans l’assistance le souffle de cette pratique politique et dire à nos trois dirigeants nationaux combien l’attente est forte d’une nouvelle façon de faire de la politique.
J’ai la conviction que le Front de Gauche a besoin nationalement de ce souffle. Porter les perspectives d’une politique de transformation sociale est une chose. Il en est une autre de convaincre qu’il ne s’agit pas seulement de propositions alternatives mettant le fer au cœur du système capitaliste. Et qu’il ne s’agit pas d’un simple rassemblement pour construire une gauche de combat.
Le Front de Gauche, c’est la France d’en-bas, celle qui subit tous les coups, celle qui souffre en silence et se désespère, celle qui attend des réponses politiques concrètes. Mais c’est aussi celle qui lutte et veut être parti-prenante de l’élaboration de réponses collectives.
La tendance naturelle dans un grand rassemblement régional, c’est le discours de tribune, les élans oratoires, les effets de manche. Est-ce que j’arriverai à être un juste relais du ton de notre campagne ? Est-ce que je saurai porter cette humanité qui est celle de notre liste ?
Si je devais avoir pour cette intervention un papier sous les yeux, je marquerais quelques phrases :
« Pense aux salariés, à ceux qui souffrent, Traduis leur colère ! »
« Pense aux jeunes sans boulot, aux travailleurs pauvres, aux retraités qui vivent si difficilement. Fais monter l’espoir ! »
« Pense à tous ceux à qui la gauche tant promis, et qui ne croient plus à la parole politique. Fais toucher autre chose ! »