Climat / Conférence de Durban : la France doit rompre le silence sur les négociations climatiques !

Publié le par André Chassaigne

    À quelques jours de l’ouverture de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques prévue du 28 novembre au 9 décembre à Durban (Afrique de Sud), le silence règne sur le contenu que les grandes puissances voudront donner aux négociations. Après le fiasco de Copenhague et les renoncements de Cancun, la crise climatique semble être la grande absente des préoccupations des grandes économies mondiales.


    La lenteur et l’insuffisance des engagements internationaux renforcent chaque jour un peu plus le scénario du pire en matière climatique. Mais les appels répétés du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, pour parvenir à Durban à « un accord sur une continuation du Protocole de Kyoto (…) pour déboucher sur un accord climatique global » ne semble pas trouver l’écho escompté chez ceux qui semblent bien plus préoccupés par la sauvegarde de leurs placements financiers que par l’avenir de l’humanité.


    Cet enjeu fondamental mérite mieux que le glissement politique inquiétant qui s’opère depuis plusieurs mois : un système non contraignant de limitation des émissions de GES, épargnant la responsabilité des grandes puissances, et confiant le climat aux seuls outils de marché.


    Face à cette situation inacceptable, j’ai déposé à l’Assemblée nationale, avec l'ensemble des Député-e-s communistes, citoyens et parti de gauche, une « proposition de résolution sur les engagements internationaux à tenir en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de la préparation de la Conférence de Durban ».


    Elle revient sur les dérives des dernières négociations climatiques, et demande notamment que la France mène une action diplomatique résolue : pour faire avancer l’ensemble des Etats sur des engagements contraignants, et pour la mise en œuvre rapide de politiques de coopération novatrices, notamment en matière énergétique.


    Plutôt que de réserver à quelques initiés la compréhension des enjeux et le contenu des négociations internationales sur le climat, nous pensons au contraire que l’ensemble des citoyens doit connaître tout à la fois l’ampleur des bouleversements sociaux et écologiques en jeu, comme les fondements idéologiques et politiques des mécanismes négociés à l’échelle internationale. Notre pays devrait lancer au plus tôt un large débat public sur la nécessaire maîtrise du réchauffement climatique, sur la gravité de ses conséquences potentielles, et sur les mesures à prendre pour le maîtriser dans le cadre d’une planification écologique.

 

 

 

 

Voir le texte de la proposition de résolution.

 

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