Des élus utiles pour refuser l’austérité

 Le meeting de présentation et de soutien à nos candidats aux élections municipales dans le Puy-de-Dôme, à Clermont-Ferrand la semaine dernière, a été l’occasion de rappeler les enjeux des élections municipales des 23 et 30 mars prochains. Ces élections se profilent dans un contexte social et économique particulièrement lourd pour les ménages. La poursuite des politiques d’austérité en Europe affaiblit notre pays, tourne le dos aux besoins et aux attentes des peuples, tant sur le front de l’emploi, qu’en matière de protection sociale, du mieux vivre ensemble et des réponses aux besoins du quotidien. Le projet de budget de l’Etat et de financement de la sécurité sociale pour 2014, les coupes budgétaires massives jusqu’en 2017, la nouvelle réforme des retraites, le pacte de responsabilité, accompagnent, une fois de plus, les désirs du MEDEF au nom de la nouvelle religion de la « compétitivité », de la baisse du « coût » du travail.

 Ces élections s’inscrivent avant tout dans un contexte de lutte des classes féroce menée par le patronat, et relayé par le Gouvernement, faute de rapport de force populaire. Elles s’inscrivent pleinement dans cet affrontement de classes et d’intérêts, où le patronat et la finance entendent réduire le rôle des collectivités territoriales, assécher l’intervention publique sous la forme des services publics locaux, pour laisser de nouvelles opportunités au marché, et à la rentabilité financière.

 Pour les communistes, pour tous les progressistes, la place des communes et le sens de l’action des futurs élus municipaux dans la vie politique de notre pays sont déterminants pour construire d’autres réponses à la crise, en mettant au centre des préoccupations politiques « l’humain », la solidarité et le partage. Rappelons nos objectifs, et donc notre utilité, dans les dernières semaines de cette campagne, partout où des candidats communistes et du Front de Gauche seront présents : rassembler toute la gauche sur des objectifs de maintien et de développement des services publics locaux ; obtenir des engagements fermes sur la construction de logements sociaux ; exiger que le droit du travail soit respecté sur les chantiers et investissements des municipalités ; agir pour le retour de services délégués au privé en régies publiques ; faire le choix d’aider les jeunes actifs sur les communes ; s’attaquer aux gâchis et aux coûts du capital sur le territoire ; permettre d’engager la transformation des transports publics pour aller vers la gratuité au service des habitants et de l’environnement…

 Oui, nous continuons de faire entendre nos propositions alternatives en matière de développement de l’emploi, de défense des services publics, de maintien des garanties collectives et du droit du travail au sein même des futurs projets municipaux. C’est notre responsabilité dans cette campagne de gagner les forces de gauche, et par-dessus tout, l’électorat de toute la gauche, sur ces propositions essentielles au quotidien des habitants. A l’heure où une partie de la gauche préfère soutenir les politiques d’austérité au niveau national et européen, notre responsabilité est avant tout d’être utile, et de ne pas se contenter de dénoncer les mauvais coups quand ils arrivent.

Chronique publiée dans le journal La Terre.