Echanges avec nos amis grecs

Publié le par André Chassaigne

 En séjour en Grèce, j'ai apporté mon soutien à Michèle PARRAVICINI, candidate du Front de Gauche dans la 8ème circonscription des Français de l'étranger, qui comprend 8 Etats : Chypre, Grèce, Israël, Italie, Malte, San Marin, Turquie, Vatican. L'élection fait suite à l'invalidation de la députée socialiste élue.

 

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 J'ai ainsi pu mesurer ce qu'apporterait une nouvelle députée du Front de Gauche, au sein de notre groupe, pour porter les attentes et relayer les inquiétudes des citoyens français vivant hors de leur pays. Contrairement à l'image que l'on peut en avoir, beaucoup ont des conditions d'existence difficiles, voire précaires.

 Ainsi, en Grèce, ces Françaises et Français victimes de la crise, avec des salaires de misère, parfois non payés depuis des mois, ou celles et ceux qui ont perdu leur emploi et ne bénéficient ni d'indemnité chômage, ni d'aide sociale. Le retour en France devient pour certains l'unique solution avec la rupture de vie que cela représente pour des couples mixtes, dont les attaches se sont tissées dans le pays d'adoption qu'il va falloir quitter pour vivre.

 Notre entretien m'a aussi confirmé dans le choix que nous avons fait d'intensifier les actions communes entre parlementaires communistes et progressistes d'Europe. Si le décalage dans le temps de l'adoption des mesures est une réalité, si la gravité des décisions reste encore de niveau variable, la convergence partout en Europe des politiques antisociales n'est plus à démontrer. La preuve la plus récente en est l'Accord National Interprofessionnel en cours d'adoption en France : mesures déjà mises en oeuvre pour l'essentiel en Allemagne et qui ne se discutent même plus dans un pays comme la Grèce. De même, la lutte conduite ces jours-ci par les députés grecs de SYRIZA (coalition de la gauche radicale-démocratique grecque à l’image du Front de Gauche français) contre la suppression de 15000 nouveaux emplois de fonctionnaires, n'est pas sans rappeler l'action déterminée que nous conduisons en France, depuis tant d'années, contre la fameuse RGPP et ses dizaines de milliers de suppressions d'emplois dans la fonction publique.

 Le 1er mai, j'ai pu échanger avec Alexis TSIPRAS, le président du parti Synaspismós et chef du groupe parlementaire de SYRIZA, avant la manifestation du 1er mai dans les rues d'Athènes, à laquelle j'ai participé au côté des députés et militants de SYRIZA. La détermination de nos amis grecs contre la finance européenne a un écho grandissant dans la population, avec une audience qui s'accroît (SYRIZA a rassemblé 26,89 % des suffrages exprimés aux dernières législatives grecques de juin 2012). Là aussi, j'ai pu mesurer la convergence de nos positionnements dans nos assemblées respectives : sans concessions, en rupture avec les abandons de l'Europe des prédateurs de la finance, mais par un combat pied à pied, au sein de l'institution parlementaire, pour faire reculer les choix du renoncement.

 

Chronique publiée dans le journal La Terre. 

 

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