L'attaque contre les fondements de notre démocratie exige un front de résistance à la hauteur !

Publié le par André Chassaigne

 

Poursuivant son œuvre de décivilisation, le pouvoir en place prend pour cible permanente toutes les fonctions publiques. Dans sa guerre ouverte contre les fondements de notre modèle républicain, le Président de la République, son Gouvernement, sa majorité parlementaire usent de toutes les armes possibles : coupes budgétaires, privatisations et externalisations de missions essentielles aux habitants de notre pays, stigmatisations et mises en cause permanentes du travail des fonctionnaires, intimidations et menaces récurrentes à l’approche des échéances électorales, suppressions massives d’effectifs, remises en cause des statuts…

 

Et les exemples sont devenus quotidiens. Hier, c’étaient les magistrats qui étaient accusés arbitrairement de ne pas remplir leur mission. Aujourd’hui, ce sont les enseignants qui sont sommés par leur hiérarchie de renoncer à leur liberté d’opinion, quelques semaines avant les élections cantonales, en contradiction avec l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui vaut pour les fonctionnaires comme pour tout citoyen : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. » L’article 6 de la loi du 13 juillet 1983 sur les droits et obligations des fonctionnaires vient d’ailleurs rappeler cette liberté fondamentale : « La liberté d'opinion est garantie aux fonctionnaires. »

 

Derrière ce climat d’intimidation, c’est la remise en cause de toute la fonction publique qui se profile. Une proposition de loi, déposée en janvier par le député UMP Jean-François Mancel, propose tout simplement de restreindre le champ d’application du statut de la fonction publique aux seuls emplois de souveraineté nationale et de puissance.

 

La résignation et l’attente avant un hypothétique changement d’orientation politique en 2012 ne peuvent servir de réponse quand ce sont les fondations démocratiques de notre société qui sont en jeu. Sans attendre, j’appelle solennellement à la constitution d’un très large front de résistance dans tout le pays, associant les personnels de toutes les fonctions publiques, les usagers et citoyens. Exigeons le respect des droits fondamentaux relatifs au service public comme à la fonction publique ! Construisons collectivement d’autres perspectives pour l’élargissement des services publics en impliquant plus activement les citoyens ! Remettons au centre de la conception du service public son objectif initial : répondre aux besoins humains !

 

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B
<br /> je suis entieremants d accord avec vous monsieur le députer chassaigne<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Le devoir de réserve des fonctionnaires en période électorale a été rappelé par M. Hortefeux, ex-ministre de l'Intérieur, et transmis par circulaire via le Web aux différents chefs d'établissement<br /> par M. l'inspecteur d'Académie. Un devoir de réserve qui concerne la participation aux manifestations pré-électorales. Ce devoir ne s'applique pas légalement aux enseignants en dehors de leurs<br /> heures de travail, mais la loi peut être changée. Surtout avec une assemblée nationale docile.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Il y a de la part des libéraux une attaque en règle contre les services publics et contre les fonctionnaires dont le statut leur donne des boutons.<br /> En effet, ces messieurs-dames si pointilleux quant à la défenses des intérêts fiscaux des plus riches d'entre-nous trouvent naturel de précariser les agents de l'Etat pour mieux préparer la<br /> privatisation des services publics.<br /> Symptôme flagrant, on parle de "client" (celui qui paye) et non plus "d'usager". Il faut comprendre : "en fonction de tes moyens, tu auras accès ou non aux services."<br /> Le plus affligeant étant que les défenseurs du libéralisme affichent l'étiquette "gaulliste", voire "socialiste" (l'orientation libérale de la construction européenne date de Mitterrand !) - des<br /> partis qui théoriquement défendent "une certaine idée de la France" et du rôle de l'État !<br /> Bref, il est normal que les Libéraux fassent feu de tout bois, le krach de 2008 a montré que le roi était nu. C'est grâce à l'argent de l'État, si honni, que le système a survécu à peu de frais<br /> pour les rentiers du capitalisme qui se sont refaits (et on refait le contribuable) !<br /> La pratique quotidienne du gouvernement démontre jour après jour la vacuité du slogan "travailler plus pour gagner plus" : le pouvoir d'achat des modestes se réduit, les services publics<br /> s'appauvrissent et on n'a de cesse de réduire la (faible) pression fiscale pour ceux parmi les contribuables les plus aisés qui échappent encore à l'impôt !<br /> C'est pourquoi il est nécessaire de construire une véritable alternative à gauche, de façon à ce qu'une rigueur "rose" ne succède pas à la rigueur libérale et qu'on exige de la part des sociétés,<br /> si prodigues avec leurs actionnaires, qu'elles payent leur quote-part à la collectivité (avec les arriérés !)<br /> <br /> <br />
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C
<br /> MA grand mere et moi meme somme avec vous...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> J'ai pas très bien compris. Quand est-ce que les enseignants ont "été sommés par leur hiérarchie de renoncer à leur liberté d'opinion" ?<br /> <br /> <br />
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