L'exigence d'une transition qui donne une place forte aux travailleurs

Publié le par André Chassaigne

 

 Durban, vendredi 9 décembre 2011.

 

 

 Mon séjour à Durban aura été marqué par ma rencontre avec Daniel GENESTE (représentant CGT) et les délégués de la CSI (Confédération Syndicale Internationale), présente à la Conférence avec des propositions fortes.

 Cette implication syndicale est le résultat d'une réflexion collective à dimension mondiale avec des orientations acceptées par l'ensemble des syndicats affiliés à la CSI : une leçon que cette convergence internationale des travailleurs à l'opposé des États soumis quant à eux à leurs intérêts particuliers, avec des positions souvent au rabais.

 

 Le monde du travail est en effet en premières lignes quant aux orientations qui seront retenues par la Conférence. Si décisions il y a... L'enjeu pour la Confédération est de faire avancer l'exigence d'une "transition juste", c'est-à-dire prenant notamment en compte une nouvelle politique industrielle, la formation des travailleurs et le devenir des territoires. Rien ne peut se faire en effet sans un politique sociale offensive et un large consensus social.

 

 Non seulement les travailleurs ne doivent pas faire les frais des évolutions en cours, mais ils ont une place forte à assumer au sein de l'entreprise en particulier pour ce qu’ils appellent des "emplois décents" dans les nouveaux modes de production et les emplois verts. Aussi la CSI demande que soit confié un mandat à l'Organisation internationale du travail (OIT) sur les différents aspects liés au monde du travail dans les politiques d'adaptation climatique.

 

 Dans tous les pays, et en France notamment, cela rend encore plus d'actualité les propositions législatives pour donner plus de pouvoirs aux salariés dans les entreprises, dans le domaine économique pour de nouveaux choix de production, et sur les questions environnementales.

 Mais il est une question qui inquiète les syndicalistes à ce stade des négociations. Le loobying des groupes de pression des affaires et de la finance agit pour un texte au rabais sur les questions sociales. Surtout rien de concret ne doit sortir de Durban pour que ce sujet soit mis "sous la responsabilité de chaque État, selon leurs priorités et stratégie".

 Cette formulation torpillerait de fait la reconnaissance du dialogue social et le rôle légitime des représentants des travailleurs. Concrètement, ce serait graver le dumping et la concurrence entre les salariés, aussi nocifs aux hommes... qu'au climat !

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Tous ces commentaires et ces appréciations sont de très bons sentiments, mais le noeud du problème est là :<br /> Qu'est-ce qui crée la pollution, le gaspillage ?<br /> Le capitallisme.<br /> Or, les principaux responsables capitalistes ne sont pas impliqués dans les résolutions, notamment les accords de Kioto (non-ratifiés par les plus gros pollueurs que sont les USA et le<br /> Japon)...<br /> Donc ... c'est voué à l'échec !<br /> D'autant plus voué à l'échec que leurs orientations politiques (donc économiques) sont incompatibles avec la préservation de la planète.<br /> La préservation de la planète, c'est une vision à 10 ans, 100 ans 1000 ans ou plus. Les interrêts capitalistes, c'est (en 2011-2012) une vision à 3 ans, un an ou pas de vision du toût..<br /> <br /> INCOMPATIBLE !<br /> <br /> Il faut refuser les couillonnades du genre Kyoto Durban etc...<br /> <br /> Il faut supprimer le capitalisme !<br /> <br /> Le reste n'est qu'élucubrations pour journalistes en mal de copie.
Répondre