L'humain, toujours "l'humain avant tout"
Quand notre équipe a choisi « l’humain avant tout » comme slogan de campagne, je ne pensais pas qu’une succession d’événements locaux allait illustrer ce qui est simplement pour nous l’essence même de notre engagement politique.
Ainsi, depuis une semaine, le sort des deux jeunes filles marocaines de 18 ans, Salima et Salma, a ému la France entière. Si je me suis fait, avec d’autres, le relais de leur souffrance et de leur combat pour rester en France, c’est grâce à la mobilisation initiée par RESF. Nous ne dirons jamais assez à quel point cette association est exemplaire dans ses actions de soutien aux enfants et aux jeunes, victimes les plus fragiles de décisions législatives iniques en matière d’immigration. « Iniques », mais aussi ubuesques quand un Préfet, conscient du caractère inhumain de ce qu’il doit mettre en œuvre, applique strictement la loi en expulsant… tout en organisant le retour avec un visa de séjour obtenu dans le pays d’origine.
Salima vit actuellement cet aller et retour forcé. Est-il seulement envisageable d’imposer les mêmes contraintes à sa sœur jumelle, Salma, de santé si fragile et terriblement perturbée par les événements en cours ?
Hier au soir, j’ai aussi appris que mon ami Hilario Gonzalès avait repris sa grève de la faim dans sa petite usine de Peschadoires, au cœur de la circonscription dont je suis le député. Déjà, il y a un peu plus d’un an, il avait engagé la même action pour sauver les 6 emplois de son entreprise. J’avais alors réussi à lui faire interrompre ce terrible mouvement de protestation qu’est une grève de la faim après avoir négocié et obtenu les aides qu’il sollicitait : prêt de la Banque Populaire et subvention de l’Etat par l’organisme OSEO.
Mais cela n’a pas suffit pour qu’il puisse consolider et pérenniser son formidable projet et mise sur le marché de ce bijou de moto qu’est la GIMA, réplique d’une création et fabrication auvergnates d’après-guerre.
Il dépasse la centaine de commandes, près d’une dizaine de motos pourrait être déjà livrées. Mais les créanciers sont là… tout argent rentré sera repris ! Nous avons-là l’exemple même d’une petite entreprise imaginative, avec un chef d’entreprise d’une totale intégrité, un projet industriel tout aussi sérieux qu’enthousiasmant… mais qui ne peut trouver les simples fonds de roulement nécessaires à son maintien.
Voilà quelques semaines, j’ai rencontré le Directeur de la Banque de France et nous avons échangé sur cette affaire : j’ai apprécié son écoute et il m’avait alors affirmé être à la recherche d’une solution…
Hilario engage de nouveau sa vie pour la survie de son entreprise et de ses salariés. Sa santé est fragile et je sais qu’il ira jusqu’au bout. Mon soutien actif lui est bien évidemment acquis. Il me reste à la concrétiser de nouveau !