La France veut changer d'ère
Chers amis, mes chers camarades,
La France veut changer d’ère. Et ça s’entend.
Elle le dit haut et fort depuis plus d’un mois.
Depuis septembre, nous sommes des millions à refuser cette mauvaise réforme des retraites.
Nous qui sommes rassemblés ce soir, nous sommes aussi les millions de nos concitoyens qui battent généreusement le pavé ou qui font grève. Les millions qui manifestent et arrêtent le travail non seulement en leur nom propre, mais aussi au nom d’une opinion publique majoritaire qui les soutient.
Ces femmes et ces hommes sont celles et ceux qui font vivre nos villes et campagnes de France.
Ces femmes et ces hommes sont les ouvrières, les techniciens ou les cadres qui font vivre nos usines.
Ces femmes et ces hommes sont celles et ceux qui font vivre la recherche, la culture, notre système éducatif et l'ensemble de nos services publics.
Ces femmes et ces hommes sont les forces les plus vives de notre nation. Les forces sans lesquelles notre pays ne serait rien.
Ils sont la France que l'on aime, debout, fière, incorruptible. Celle qui ne rentre pas dans le rang.
Celle qui désobéit. Celle qui dit non à ce misérable maître qu'est l'argent.
Il faut que Sarkozy et les siens se le mettent dans le crâne : la légitimité c’est eux, les dockers, les ouvrières et les ouvriers de la chimie, les agriculteurs, les employés, les cadres, les chercheurs... et aussi ceux qui sont privés de travail !
Ces femmes et ces hommes - jeunes et moins jeunes - ce sont eux les vrais dépositaires de l’intérêt de la France. Ils sont la légitimité.
"Le peuple vaut plus que l’élu" disait Voltaire en démontrant que sans ce principe la démocratie n’existe pas. Obama lui-même vient de le rappeler humblement à l’issue de sa défaite électorale.
Seul Sarkozy, soutenu par un aréopage de financiers, feint d’ignorer ce devoir démocratique.
Je veux sur ce point adresser un message au gouvernement et à sa majorité parlementaire. Le Parlement, Sénat et Assemblée nationale, adopte la loi au nom du peuple français. Les parlementaires sont les dépositaires de la volonté nationale. Les dépositaires et non pas les propriétaires.
Quand nous adoptons la loi, c’est donc au nom du peuple que nous votons. Nous sommes, nous les parlementaires, les émissaires de cette volonté populaire.
Personne de raisonnable dans ce pays ne peut affirmer sans mentir que la loi sur les retraites ait été adoptée au nom du peuple français.
Ainsi, de ce qui précède, nous ne pouvons tirer qu’une seule conclusion, cette loi est un tigre de papier, cette loi est illégitime et je le dis aux parlementaires soumis : vous avez trahi la volonté populaire.
Le combat n’est pas fini, il commence à peine !
Oui, ces femmes et ces hommes, au travers de la question des retraites, rejettent la dictature de l’argent. C'est en toute responsabilité qu'ils privilégient la vie aux profits financiers.
J’en veux pour preuve le sondage que vous avez sans doute lu, en tout cas je vous recommande de le faire, ce week-end dans l’Humanité-Dimanche. Un sondage qui interroge sur les attentes des Français à l’égard de la gauche, plus largement sur ce que réclament nos compatriotes. Le résultat est édifiant.
Permettez-moi d'en rappeler la teneur. Ce n'est pas mineur et il faut le faire savoir.
Une majorité de Français, 53% pour être précis, veulent qu’on supprime les cadeaux fiscaux aux entreprises !
N'est-ce pas extraordinaire ? Les Français disent qu’ils ont compris que ces mesures qu’on nous martèle depuis des décennies, sous le prétexte de préserver l’emploi et d’encourager l’activité économique, sont un mensonge, et de surcroît inefficaces. C’est une défaite pour les libéraux et les néo-libéraux de tous poils.
Et ce n’est pas fini. Écoutez bien ce qui suit.
On nous dit sans cesse que les Français ne veulent pas d’impôts en plus.
Et bien c’est faux. 67% des Français interrogés veulent qu’on crée un impôt… et devinez sur quoi ?
Sur LE CAPITAL, oui sur le capital ! Et dans le même temps, ils veulent qu'on développe les services publics.
Et ce n’est pas tout : 63 % veulent qu’on fixe en France les prix de l’immobilier. Le faux miracle de la pierre ne marche plus, parce que chacun sait que le miracle est devenu un mirage. Pour une raison simple : les prix qui ne cessent de flamber jusqu’à former un mur de l’argent infranchissable pour les jeunes qui veulent se loger.
Dans le même style : 78% des Français veulent qu’on augmente les impôts des plus riches.
Et pour 78% encore : qu’on augmente le smic et les minima sociaux. Elémentaire !
Vous avez entendu ? 63%, 67%, 78%.
Mais qui sont-ils, ces femmes et ces hommes qui réclament ces mesures révolutionnaires ? Ils sont le peuple de gauche, tout le peuple de gauche, et non pas je ne sais quelle petite ou grande gauche, mais je le dis et le répète : tout le peuple de gauche.
Ces chiffres nous révèlent une nouvelle réalité très importante : pour atteindre des scores aussi élevés, cela signifie qu’une partie de l’électorat de la droite a rejoint nos aspirations et comprend que la mal vie devient son propre avenir.
Ils ont hélas raison.
Qui peut être certain d’avoir demain un emploi décent, avec un salaire décent pour offrir une vie décente à sa famille ?
Qui peut être assuré que sa fille et son fils - même au prix d’intenses efforts scolaires - auront un emploi pour construire une vie de bonheur ?
Le constat est terrible : aujourd'hui, si l'on n'appartient pas au clan des nantis, on peut attendre toute sa vie les lendemains qui chantent.
Chers amis, chers camarades, le peuple de France vit un drame. C'est de ce drame dont je veux parler.
4,5 millions de nos compatriotes sont réduits durablement au chômage. Cela signifie que 4 millions et demi d’intelligence, de savoir-faire, d’envie, de désir, d’énergie sont paralysés, cadenassés. C'est une catastrophe humanitaire. Elle est devenue inacceptable et il faut y mettre un terme. C’est un devoir pour nous de mettre fin à ce fléau. Ce doit être un engagement fort, clair et net à l’égard de tous, en particulier à l’égard de la jeunesse.
Je vous le dis, l’expérience douloureuse de la crise, comme les réformes destructrices du pouvoir, ont créé une majorité. Une majorité qui veut que la France change de cap.
La bataille exceptionnelle autour de la question des retraites est la première grande confrontation contre le système, contre le libéralisme mondialisé qui ne connaît plus de limites.
Une chose est sûre : les Français ont compris que dans ce système capitaliste, la règle veut qu’on ne partage que les pertes, jamais les bénéfices. Et il y a en a des bénéfices ! On croule sous l’argent en France et dans le monde.
1300 milliardaires dans notre pays, contre 110 en 1984 ! Le seul problème, l'unique problème, c’est qu’une oligarchie a décidé de s’emparer des richesses créées pour s’assurer 1000 ans de fortune, comme c’est le cas de Madame Bettencourt. Cette banquière de Sarkozy qui mène une vie où l’or des coffres-forts en Suisse rivalise à l’argent de la Bourse, une vie où l'on s'offre une île au coeur de l’océan indien, cet océan indien où des millions de personnes ont tout juste le droit de survivre.
Alors les Français sont en train de dire "stop" : on change la règle ! Et ils proposent des solutions nouvelles qui soumettent l’intérêt privé à l’intérêt général pour garantir l’avenir de chacune et chacun.
Soumettre l’intérêt privé à l’intérêt général afin de garantir l’avenir individuel : voilà la bonne formule !
Cette conscience exceptionnelle de notre peuple étonnera seulement ceux qui se sont définitivement coupés de la vie réelle, c'est-à-dire ceux qu’on appelle pompeusement les élites économiques et politiques.
En réalité, ces élites n’ont d’yeux que pour les compteurs de la bourse, les relevés de leur fortune personnelle et les attributs de leur carrière.
Pour cette oligarchie politico-financière, nous ne sommes que des chiffres, des machines à produire… et si possible des machines à consommer, et à mal consommer au détriment de l’avenir écologique de la planète.
Pour cette oligarchie, le sort de l’humanité se décide au travers des dividendes servis chaque année aux actionnaires, quand le sort de la planète est remis aux marchés comme à Copenhague ou sans doute bientôt à Cancun.
Ces élites ne nous gouvernent pas. Elles nous conditionnent.
Le gouvernement ne protège pas le citoyen. Il le livre pieds et poings liés aux marchands.
Et quand ces pseudo-élites se targuent de leur géniale expertise, on en connaît les résultats : non seulement, elles sont incapables d’empêcher une crise financière, mais elles la provoquent par leur cupidité, et elles veulent ensuite en faire payer les dégâts aux plus démunis pour recommencer de plus belle leur course effrénée et mortifère au profit.
C’est exactement ce qui se passe sous nos yeux. Et une large majorité de nos compatriotes ne veut plus de cette France-là .
Les femmes et les hommes de ce pays, les jeunes et les anciens, veulent reprendre leur vie en main !
Nos compatriotes veulent que l’économie privilégie l’intérêt général aux intérêts privés !
Nos compatriotes refusent d’être réduits à être des « choses », des choses tout juste bonnes à produire des bénéfices pour une poignée d’actionnaires insatiables au détriment de l’avenir de l’humanité et de la planète !
Nos compatriotes veulent travailler pour le bien commun !
Les Françaises et les Français veulent retrouver le sens du partage et de la solidarité !
Et ils nous le disent sous les formes les plus diverses, ils nous dressent une bonne feuille de route.
Une feuille de route à double usage : pour les luttes d'aujourd'hui et pour les scrutins de demain.
Cette feuille de route nous convient parce qu’elle tourne le dos à la mal vie.
Elle nous convient parce qu'elle place l’intérêt personnel bien compris de chacun d’entre nous au coeur de notre projet de transformation sociale.
Et elle me convient personnellement parce que ce sont ces mêmes valeurs, et ces mêmes fondamentaux, qui ont toujours guidé mon action, comme celle de tant de camarades, dans le quotidien de notre pratique politique et dans les responsabilités qui nous sont confiées, en Auvergne comme dans bien d'autres territoires ruraux et urbains.
Je voudrais le dire ici : de ma vie de militant, d'élu de proximité, de député, je n'ai tiré qu'une seule véritable leçon : la démocratie, c'est l'arme du grand nombre. La démocratie, c'est l'art d'être ensemble et de se respecter, d'analyser et d'échanger, de coélaborer et de porter des projets partagés. C'est avec cette démocratie-là qu'il nous faut bâtir une nouvelle communauté humaine.
"Je pose le principe que tous les hommes sont philosophes" écrivait Gramsci dans ses "Carnets de prison".
Le « reprenons concrètement nos vies en main » qu’ensemble nous défendons n’est pas un simple slogan : c’est une pratique qui a fait les preuves de son efficacité. C'est cette pratique qui nous a déjà permis d'obtenir des résultats d'une dimension nouvelle quand elle a été mise en oeuvre. Et je ne pense pas seulement aux près de 20 % des élections régionales dans mon département du Puy-de-Dôme. Des Hautes-Pyrénées à Saint-Amand-les-Eaux, de Vénissieux à Gennevilliers, d'un petit village viticole de l’Aude à nombre de bureaux de vote franciliens, les exemples sont légion.
Aussi, du plus profond de mon Auvergne au Palais-Bourbon, je persiste et je signe, je le dis au Front de Gauche comme à toute la gauche : tendons l'oreille, écoutons le peuple, prenons le temps de dialoguer ensemble, le temps du dialogue vrai et de la co-construction des décisions, et nous ne serons pas déçus du voyage.
Demandez à chaque paysan de ce pays de parler de son travail, et le même, qui peut-être a voté pour Nicolas Sarkozy, vous parlera comme nous parlons. Avant de vous parler d’argent, il vous parlera de respect, de ce pourquoi il se lève chaque matin, de ce pourquoi il travaille : nourrir ses semblables. Qu’un
gouvernement prenne le temps de dialoguer avec ces paysans, et en deux mois à peine, vous aurez des solutions sur la table.
Demandez aux fonctionnaires pourquoi ils travaillent. Prenez le temps par exemple d’écouter les salariés de Pôle-Emploi, prenez le temps, ne faites pas de rapports, ne demandez pas aux gestionnaires ni aux experts, demandez-leur ce qu’il faut faire, et en deux mois, si vous les écoutez, si vous placez leur travail sous le signe de l’intérêt général et non pas de la nécessité de rayer des noms sur des listes, ils travailleront d’arrâche-pied parce que leur travail aura un sens.
Allons rencontrer ces petits patrons dans leur Chambre de Commerce et d’Industrie. Ecoutons-les parler. Leur langage n’est pas celui de Laurence Parisot. Ce sont des hommes et des femmes qui consacrent leur vie à leur entreprise, qui gagnent bien moins que ce qu’on peut imaginer, et qui tiennent le même langage que nous sur les banques.
Nous ne sommes pas les plus forts. Nous ne sommes pas les plus intelligents. Et je laisse à d’autres le soin d’avoir raison sur tout. Mais j’ai une conviction profonde : ouvrons la porte de la démocratie économique et sociale, laissons la société parler, laissons la liberté de se choisir un destin, faisons parler ensemble employés, ouvriers, chômeurs, fonctionnaires, artisans, laissons la France libre d’elle-même, et tranquillement une autre politique verra le jour.
À présent, en tant qu’acteur du Front de Gauche, permettez-moi d’apporter ma pierre au pacte d’union et de partager avec vous trois idées.
La première est simple. A mes yeux, si nous devons être les combattantes et les combattants d’une meilleure répartition des richesses, nous devons aussi prendre l’offensive sur la création de richesses. Je prétends que Christine Lagarde connaît tout de la finance et rien de l’économie. Le court-termisme, la finance à tout prix, casse l’initiative économique. Nous devons être identifiés au mouvement pour une économie qui marche, c’est-à-dire qui crée des richesses, des emplois, qui les répartit, qui investit dans les dépenses d’avenir, la formation, l’éducation, la recherche, l’investissement.
Tout notre discours sur les banques, sur la finance, sur les sous-traitants, c’est un discours dont il faut montrer les effets en bas, sur le terrain.
La deuxième idée que je veux évoquer, c’est le besoin de placer la jeunesse, ses conditions d’éducation et de travail en tête de notre discours. Le drame social le plus profond, c’est la jeunesse qui le vit, qui est le cobaye du système de la précarité généralisé. Les enseignants le savent, l’école publique est dégradée pour devenir pour le plus grand nombre le lieu de l’éducation minimum alors que se développe une offre d’excellence qui est privatisée au profit d’une petite caste. Le discours sur la jeunesse doit devenir le discours du Front de Gauche. Le Front de gauche doit devenir le mouvement de la jeunesse, le mouvement de l’excellence éducative pour tous. Le mouvement qui parle aux lycées professionnels comme aux Universités et aux lycées d’enseignement général avec un même discours : celui de l’égale réussite.
Parlons enfin de la bataille des présidentielles. Vous le savez, elle n’est pas la tasse de thé des communistes, ni celle de nombreux démocrates qui se refusent à la personnalisation extrême, à la monarchisation de notre République. Mais ces élections sont là. Et elles ont une place décisive dans le vécu de nos concitoyens. Nous devons donc y prendre notre place, toute notre place dans le cadre de ce bien si précieux qu'est le Front de gauche.
Chacun sait que Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche s’est déclaré prêt à représenter le Front de Gauche à la présidentielle. Il a eu raison, car ce faisant il va défendre une sensibilité et une pratique politique qui sont celles de son mouvement et les siennes propres. Christian Piquet, de la Gauche Unitaire, autre organisation pilier du Front de Gauche pourrait en faire de même. D'autres personnalités, du mouvement social, ou d'autres organisations, pourraient aussi avoir la volonté de tomber les murs et faire
grandir le Front de Gauche. Bien évidemment, il est tout aussi légitime qu'un membre du Parti Communiste puisse représenter le Front de gauche.
Ne nous laissons donc pas embrouiller par les expressions médiatiques qui essaient de faire croire que mon offre de candidature n’est là que pour gêner celle qui serait incontournable, ou au contraire pour amuser la galerie, c'est-à-dire vous, mes camarades. Ceux qui le disent ou qui le pensent vous font injure.
C’est une opération qui vise à discréditer notre famille politique, sa force de proposition. Ces manoeuvres visent à écarter les couches populaires que nous représentons et surtout le monde du travail du débat de la présidentielle. Ces manoeuvres visent à appauvrir le Front de Gauche, sa richesse, son unité, sa volonté d’ouvrir une ère de changements réels en France.
J’ai évoqué tout à l’heure les résultats d’un sondage réalisé par l’Humanité Dimanche. Parmi les résultats, j'en rappellerai deux. Deux « scores » :
- 78 % pour augmenter les impôts sur le capital et les grandes fortunes.
- 63 % pour abolir les privilèges fiscaux faits au patronat.
Or, qui au nom de l’égalité et de l’efficacité économique avance ces deux propositions depuis desannées ? Le Parti Communiste Français.
Soyons donc fiers de nos combats et de nos propositions. Et mettons tout en oeuvre pour que la question présidentielle ne soit pas réduite à un concours de divas médiatiques, actionné de l'Elysée, qui exclura ou réduira à presque rien la question fondamentale du devenir concret de nos concitoyens.
Nous avons la responsabilité d’être au coeur du débat, de tous les débats.
Nous avons la responsabilité de nous faire entendre et travailler à ce que nos compatriotes, le monde du travail, ceux des cités, ceux des campagnes, des villes des villages, ne soient pas relégués au rang de spectateurs de leur propre destin.
Nous avons la responsabilité d’en faire les acteurs de leurs projets et de leur victoire.
Car, cette bataille, nous l’abordons avec un objectif simple : refuser la mal vie vers laquelle nous entraînent inexorablement les logiques capitalistes.
Rassembler et faire gagner les aspirations concrètes des Françaises et des Français, de la plus grande majorité des Français possible, à vivre mieux et à espérer enfin une vie meilleure pour leurs enfants.
Quand nous disons une vie meilleure pour nos enfants, j’entends une vie passionnante où chacune et chacun s’épanouira et apportera sa pierre à la construction d’une société de l’égalité.
Et cette bataille, nous la conduisons avec des convictions bien chevillées au corps. Ces convictions qui animent les militants communistes depuis 90 ans, ces convictions qui forcèrent le destin social de notre pays lors de l’élaboration du Programme du Conseil National de la Résistance.
L’avenir de la France passe par le progrès social, j’insiste, « par le progrès social », indissociable du progrès écologique. Et l’un et l’autre, ou plutôt l'un en l'autre, ne se réaliseront qu’avec la primauté donnée aux citoyens en rendant la parole au peuple français.
Retrouvons le sens du partage et du bien commun.
Ensemble, incarnons l’avenir.
Ensemble, reprenons nos vies en main.
Faisons donc de la politique sous la Ve République comme si nous étions déjà sous la VIeRépublique !
Vive le Parti communiste !
Vive le Front de Gauche !
Vive la France !
Intervention prononcée lors du meeting du PCF à Paris le 8 novembre.