Monsieur Chatel, nous ne voulons pas de l'école-entreprise !
Après les annonces de suppression de 16 000 nouveaux postes d’enseignants pour la rentrée prochaine, le Ministre de l’Education Nationale, Luc Chatel est toujours à la pointe de la destruction du service public d’éducation.
En grand spécialiste du « marketing » et de la « gestion des ressources humaines » qu’il est, il propose aujourd’hui la création d’une prime au mérite pour les chefs d’établissements !
Luc Chatel se rêve en PDG de l’école, en voulant transformer les chefs d’établissements en « managers » payés à la « performance » en fonction de leur capacité à appliquer les réformes libérales.
Avec la privatisation de l’enseignement, le Gouvernement propose de traiter une nouvelle fois les inégalités sociales en les confiant aux seules lois du marché. Il choisit d’ouvrir en grand la mise en concurrence entre les établissements, pour ne plus les financer et se détacher de l’exigence d’égalité des conditions d’éducation sur tous les territoires.
L’école n’est pas un marché, les chefs d’établissements ne doivent pas être des patrons ! Une autre transformation progressiste de l’école s’impose, pour être encore mieux un service public national, assurant partout la qualité et l’égalité des conditions d’enseignement et des objectifs.
À quelques semaines des élections cantonales, les citoyens auront l’occasion de s’opposer fermement à cette logique d’accroissement des inégalités territoriales, qu’éviteront bien sûr de rendre public les candidats de la droite dans les Conseils généraux !