Ne laissons pas massacrer l'école publique !

Publié le par André Chassaigne

 
    Après les annonces de suppression de 16 000 nouveaux postes d’enseignants pour la rentrée prochaine, partout en France les mesures de carte scolaire, présentées depuis la semaine dernière, affichent l’impressionnant cortège des disparitions de classes.

 

    Dans le primaire, les objectifs budgétaires irresponsables fixés par le ministère se traduisent sur le terrain par des suppressions de postes imposées au forceps, sur la base de chiffres fantaisistes et sans prise en compte des besoins réels.

 

    Nous comprenons une nouvelle fois pourquoi il était devenu urgent d’attendre le lendemain des élections cantonales pour que les responsables académiques se livrent à ce nouveau cours de cartographie négative. Le cours est magistral, un brin pathétique… mais combien cruel !

 

    Le couperet de la politique de rigueur du Gouvernement tombe sur le service public d’éducation, sans mesurer les conséquences pour l’éducation de nos enfants et l’avenir de notre pays : un véritable massacre !

 

    Dans le Puy-de-Dôme, ce sont 62,75 fermetures et 6 gels qui sont actés, dont 38 classes supprimées contre seulement 18 ouvertures. Pourtant, le département compte 155 élèves supplémentaires.

 

    Les zones rurales défavorisées ou les zones d’éducation prioritaires sont largement impactées. Cette politique injuste conduit à toujours plus de classes surchargées, toujours plus d’inégalités territoriales et toujours moins d’accompagnement des élèves.

 

    J’appelle tous les citoyens, parents d’élèves et enseignants à s’opposer et à s’organiser pour faire face à ce recul de société. Dans le Puy-de-Dôme, une manifestation aura lieu ce mercredi 13 avril dès 14 heures devant la Préfecture lors de l’ouverture du Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN) où seront débattues ces mesures de carte scolaire.

 

    Des luttes sont déjà engagées dans de nombreuses écoles. Elles doivent avoir le soutien de l’ensemble de la population et se développer pour résister à tous les mauvais coups.

 

    Elles doivent imposer une toute autre transformation progressiste de l’école, pour être encore mieux un service public national, assurant partout la qualité et l’égalité des conditions d’enseignement et des objectifs.

 

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