OGM en agriculture : des souvenirs…et des exigences !

Publié le par André Chassaigne

 

Vous vous en doutez, la tempête médiatique qui s’est une nouvelle fois abattue il y a une semaine sur la question des organismes génétiquement modifiés (OGM) m’a rappelé quelques souvenirs, lorsque je m’évertuais, en 2008, à démontrer toutes les insuffisances de la loi sur les OGM que nous avait soumise la droite au pouvoir.

eDR4dzd4MTI-_o_dbat-ogm-andr-chassaigne.jpg

Bien sûr, j’ai été très attentif au contenu et aux résultats de l’étude portée par le professeur Gilles-Eric Séralini, dont la ténacité scientifique sur la question de la toxicité des OGM contraste radicalement avec la pauvreté des moyens publics qui lui auront été accordés durant toute sa carrière scientifique pour mener ses recherches. Je ne me risquerai donc pas à commenter les résultats de l’étude menée durant deux ans, sur un type de maïs transgénique, le NK603 de Monsanto, et qui semblent confirmer la très forte toxicité et les risques pour la santé tout à la fois de cet OGM et du produit phare de la multinationale américaine, le RoundUp. D’autres n’ont pas manqué de le faire, en n’évitant d’ailleurs pas l’instrumentalisation médiatique d’un sujet complexe.

gauche-mobilise-soutenir-lamendement-252-L-1

En revanche, cette soudaine mise en lumière nous rappelle combien il y a urgence à revoir en profondeur le cadre règlementaire et scientifique d’évaluation des OGM et de leur commercialisation, qu’ils soient destinés à la consommation animale ou humaine. C’est une première exigence. Car nous connaissions déjà, en 2008, les graves carences dans les procédures d’évaluation, avec une place démesurée accordée aux firmes elles-mêmes dans les études toxicologiques et d’impact. L’amendement 252 avait d’ailleurs permis d’ouvrir une première brèche, en protégeant, je le rappelle, certains écosystèmes, certains territoires fragiles, ainsi que les productions agricoles de qualité et les consommateurs du laisser-faire de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Lorsque le ministre de l’Agriculture renouvelle l’idée « qu’il faut revoir les conditions d’autorisation des OGM à l’échelle européenne », nous ne pouvons que l’applaudir…tout en souhaitant que l’on accélère le rythme.

La seconde exigence, posée par cette nouvelle recherche, tient aux moyens dont disposent aujourd’hui les organismes publics chargés de l’évaluation des OGM dans notre pays, avec notamment le Haut Conseil des Biotechnologies, l’ANSES, et nos organismes publics de recherche. Mais il n’est pas certain que les perspectives budgétaires pour notre recherche publique aillent dans ce sens.

Enfin, la troisième exigence, qui surpasse de loin toutes les autres, c’est d’engager concrètement l’indispensable cheminement de l’agriculture européenne, et mondiale, vers un modèle agricole durable, c’est-à-dire relocalisé, écologiquement intensif, qui produise en suffisance des denrées alimentaires de qualité pour toute la population. Si l’on s’engage réellement sur cette voie, nous savons déjà que l’immense majorité des produits OGM exploités aujourd’hui sous brevet par les multinationales comme Monsanto, ne nous apportent pas d’avancées. Au contraire, ces produits enferment les agriculteurs dans la spécialisation, l’utilisation massive d’intrants et de produits phytosanitaires. Tout comme ils accentuent les débouchés à l’exportation et la spéculation en portant atteinte aux agricultures familiales.

 

 

Chronique publiée dans le journal La Terre.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Bonjour,<br /> votre texte sur les ogm est très bien<br /> à part que vous employez le terme "agriculture écologiquement intensive"<br /> c'est le projet FARRE de la FNSEA pour contrer le "durable et le bio" "agriculture écologiquement intensive": maintenir le rendement sans avoir d'impact sur les algues vertes... ce qui est un<br /> leurre .ce sont toutes les hautes technologies liées à l'agriculture donc les nouvelles molécules, les ogm. (invention de la FNSEA) en fait, ce sont les gros semenciers, l'agrochimie, les grois<br /> céréaliers qui emploient ces termes pour mieux nous brouiller les pistes. Ils veulent nous faire croire qu'ils sont écolo , ce sont des gros menteurs pollueurs et pilleurs de prime pac<br /> <br /> (http://www.usinenouvelle.com/article/pour-une-agriculture-ecologiquement-intensive.N127088<br /> "agriculture'écologiquement intensive" réseau farre= green whashing, on utilise toujours autant d'antibio, d'hormone, de phyto...Voilà, j'espère avoir été clair. Sinon, c'est SUPER! merci!<br /> « Pour une agriculture écologiquement intensive »<br /> www.usinenouvelle.com<br /> Vous défendez le concept d’une agriculture « écologiquement intensive », de quoi s’agit-il ? En Europe, notre agriculture... Articles liés Agroalimentaire - Actualité de l'industrie
Répondre
P
en recherchant avec<br /> http://www.la-bas.org/recherche.php3?recherche=chassaigne<br /> <br /> ou<br /> http://www.la-bas.org/recherche.php3?recherche=borloo<br /> ou<br /> http://www.la-bas.org/recherche.php3?recherche=chassaigne+gazdeschistes+borloo<br /> <br /> rien trouvé...<br /> <br /> ni dans les thèmes ou autres..<br /> <br /> et comme Borloo nous faisait une apparition ce matin au 7-9.... ;o)) histoire de bien lui rappeler les faits et surtout à plein d'auditeurs...<br /> A+ / Pj<br /> <br /> Pour blog d 'André Chassaigne<br /> ce serait bien que ces fichiers audio ou vidéos soit sur Daylimotion ou sur Youtube....<br /> pour pas mal de gens encore à sensibiliser....il y a du travail...
Répondre
L
fin des droits de l'homme<br /> La déclaration Universelle des droits de l'homme n'existe plus, et les droits de l'homme non plus. Le président de la france l'à officiellement annoncé le 25 septembre 2012 devant l'ONU.<br /> <br /> Il explique que les hommes se sont trompés en 1948 quand ils ont adopté la déclaration Universelle des Droits de l'homme. et bien oui : on ne peut pas défendre des droits d'une espèce. On ne peut<br /> pas défendre des droits d'un coupable, d'un destructeur de la planète. On ne peut que lui imposer des devoirs; des devoirs par rapports aux autres espèces de la planète. C'est le sens même de la<br /> loi et du préambule ainsi que des différents articles de la Déclaration Universelle : seul le titre : Déclaration Universelle des droits de l'homme était faux : l'homme est un animal, un être, un<br /> individu, une personne.<br /> <br /> dans le préambule, il est évoqué les actes de barbarie commis pendant des milliers d'années. Les actes de barbarie ont été commis sur les arbres, les forêts défrichées pour pratiquer l'agriculture,<br /> les oiseaux qui n'avaient plus d'habitats à cause de la destruction de ces forêts et qui étaient tués par les agriculteurs....... un nombre d'espèces très important victime de l'homme, parce que<br /> l'homme n'était pas en équilibre avec la nature à cause de la pratique de l'agriculture et de beaucoup d'autres fautes, conduisant à une populations humaine de sept milliards d'habitants : le<br /> commandant Cousteau disait que la population mondiale devait être de 600 millions d'habitants afin que l'homme soit en équilibre avec la nature.<br /> <br /> Et, pour retrouver cet équilibre avec la nature, il faut qu'une loi universelle punissent les coupables des actes de barbarie, c'est à dire punissent les hommes, afin que les hommes laissent les<br /> forêts repousser et retrouvent un nombre de 600 000 d'habitants pour la planète entière. L'application de la Déclaration Universelle à partir du 25 septembre 2012 permettra cela.<br /> <br /> L'article 1 et suivant dit "l'individu", "la personne", et pas l'homme. Vous pouvez aller ces articles de la Déclaration Universelle, et vous étonnez que les hommes n'aient pas réussi avant<br /> françois Hollande à dire la vérité.<br /> <br /> Voila maintenant retrancscrit ce qu'à dit François Hollande ce jour là :<br /> <br /> Monsieur le secrétaire Général (c'est moi)<br /> <br /> mesdame et messieurs les représentants de vos états (détachement des hommes dans cette déclaration)<br /> <br /> C'est la première fois que je m'adresse à cette tribune , aux nations unis<br /> <br /> Je le fais avec émotion, parce que je mesure ce que l'ONU est pour notre monde, et à été pour notre histoire<br /> <br /> L'ONU est issue d'une longue histoire<br /> <br /> Ces valeurs et ces droits sont encore trop souvent bafoués, dans notre monde<br /> <br /> Je viens rappeler à cette tribune des valeurs qui n'appartiennent à aucun peuple; qui ne sont la propriété d'aucun continent, qui ne sont le privilège d'aucune fraction de la population<br /> <br /> Je viens parler au nom de valeurs universelles que la France à toujours proclamé (faire la guerre, symbolisé en France par le Général de Gaulles...)<br /> <br /> Je viens aussi rappeler à cette tribune des valeurs qui n'appartiennent à aucun peuple, qui ne sont pas propriété d'aucun continent<br /> <br /> Je le fais avec responsabilité, car la France est membre permanent du Conseil de Sécurité, et donc a des devoirs (c'est le plus important : déclencher les guerres entre les hommes pour diminuer<br /> leur population, en demandant au Conseil de Sécurité d'être chargé de maintenir la guerre, et non plus de maintenir la paix)<br /> <br /> et des droits qui sont ceux de tout être, humains (les arbres, qui sont des personnes, des êtres, des individus, sont en colère et parlent à travers François Hollande et moi, le Secrétaire, la<br /> vérité, parce que nous sommes tous les deux très souvent entrain de nous promener au milieu des arbres et que nous parvenons à conserver notre indépendance... en espérant que les autres<br /> représentants des membres des nations-unis aussi)<br /> <br /> : la liberté; la sureté, la résistance, l'oppression, (François Hollande évoquait la semaine précédente le drame des cent mille hectares de forêts qui disparaissaient chaque année en Asie)<br /> <br /> surtout que nous affrontons trois grandes menaces, que nous devons regarder en face<br /> <br /> La premiere, c'est le menace du fanatisme qui nourrit des violences : nous l'avons encore vu ces derniers jours (le fanatisme est l'agriculture, ou encore la conception de Droits de l'homme qui<br /> n'est pas sortie de vos esprits, humains)<br /> <br /> La seconde, c'est l'économie mondiale, et qui en plus entretien des inégalités insupportables (considérons que les riches soient les hommes et que les pauvres soient les autres espèces; supposons<br /> qu'il faille, dans toutes les religions, respecter la loi du Coran qui exige que l'on donne son argent aux pauvres quand on en a; et sachez que l'argent est anormal, et doit disparaitre : c'est<br /> ainsi que les arbres repousseront et que l'homme se rééquilibrera)<br /> <br /> La troisième menace, c'est le dérèglement du climat qui met en menace la survie de la planète ( humains, biffez cette phrase : le président Français à parlé, et a dit : "seconde menace" au lieu de<br /> deuxième; et changer l'appellation : seconde guerre mondiale pour dire : "deuxième guerre mondiale")<br /> <br /> C'est donc la mission des nations Unis que de relever ces défis, et de trouver ensemble les réponses justes et fortes;<br /> <br /> Justes car sans la justice, la force est aveugle (les hommes n'avaient pas compris la Déclaration Universelle et on écrit "droit de l'homme" au lieu de " droits de la personne)<br /> <br /> fortes, parce que, sans la force, la justice est impuissante...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> artdelaguerre
Répondre
L
Exactement... Tout est dit.
Répondre