Situation au Japon
Les Japonais vivent des heures tragiques. En quelques jours, des secousses sismiques à répétition, un violent tsunami et de graves dégradations affectant plusieurs réacteurs nucléaires ont plongé le Japon dans le chaos.
Face à un tel drame humain, l’heure est d’abord à la solidarité. Une des toutes premières urgences est de porter secours aux populations, sauver les vies humaines, les protéger et les soigner.
Cette solidarité s’accompagne d’une grande inquiétude devant les graves accidents qui affectent plusieurs réacteurs nucléaires. Tout fait craindre une catastrophe de grande ampleur. En France, comme dans le monde, tous les enseignements doivent être tirés.
Dès dimanche, le Parti Communiste Français a demandé l’audition de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), pour répondre à l’inquiétude légitime des Français par une information précise sur la situation réelle dans les centrales nucléaires japonaises.
Mardi 15 mars, durant les questions au gouvernement, les députés communistes ont renouvelé cette demande en sollicitant « un véritable dispositif d’information… dans la plus grand transparence ». Nous avons aussi demandé un audit sur « les dispositifs de sécurité de nos centrales et de leurs réacteurs face à toutes éventualités d’accidents et de catastrophes naturelles qui peuvent les affecter ».
Dès cet après-midi, mercredi 16 mars, une réunion, à laquelle je participerai, aura lieu à l’Assemblée nationale. Cette assemblée plénière, conjointe avec le Sénat, rassemblera l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, la commission des affaires économiques et la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, avec la participation de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, André-Claude Lacoste, président de l’ASN, Jacques Repussard, directeur général de l’IRSN, Bernard Bigot, administrateur général du CEA, Anne Lauvergeon, présidente d’Areva, Henri Proglio, président directeur général d’EDF et Henri Revol, président du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire.
Je ferai le compte rendu cette réunion dans une conférence de presse jeudi 17 mars à 9 h 45 à ma permanence de Thiers, 18, rue Camille Joubert.
Je suis aussi disponible pour toute autre initiative que la presse souhaiterait organiser sur cette question.