Soutenir la transition démocratique en Tunisie
La jeunesse et le peuple tunisien ont su s’émanciper du joug qu’entretenait depuis si longtemps le dictateur Ben Ali. Face à un régime qui ne leur offrait que le chômage, la pauvreté, la corruption et la privation de liberté, la révolte sociale a eu raison de tant d’humiliations et de souffrances.
Jusqu’au bout pourtant, les autorités françaises, comme les responsables de l’Union européenne, auront soutenu l’insoutenable, allant jusqu’à offrir leurs services contre la volonté du peuple tunisien. Cette situation ne grandit pas notre pays.
Je demande d’ailleurs à ce qu’un débat devant le Parlement fasse toute la lumière sur le rôle de la France en Tunisie, notamment au cours des dernières semaines.
Nous ne pouvons que saluer le courage et la détermination du peuple tunisien, des forces démocratiques et progressistes, des mouvements pour les droits de l’Homme. Plus que jamais, tout doit être fait désormais pour garantir aux Tunisiens les libertés et la transition démocratique et sociale qu’ils réclament.
Certaines conditions, comme la mise en place d’élections libres, garantissant la présence de la pluralité des sensibilités politiques du pays, sont indispensables pour construire sereinement la Tunisie de demain.
Par ailleurs, nous demandons à ce que les instituions internationales soient prêtes à aider véritablement au processus démocratique en Tunisie si le peuple tunisien et les organisations démocratiques le réclament.