Une nécessité absolue : battre la droite ultralibérale et l'extrême-droite

Publié le par André Chassaigne

 Comme tous les communistes, j’ai pris acte du résultat de la consultation des militants du PCF. 53 % de ceux-ci se sont déclarés favorables au ralliement à Jean-Luc Mélenchon. Ce résultat est différent de celui de la Conférence nationale qui prônait une candidature communiste ayant pour objectif de travailler au rassemblement le plus large de la gauche antilibérale, dans le respect de ses composantes, afin de mettre en échec la contre-révolution ultralibérale de François Fillon ou la contre-révolution nationaliste de Marine Le Pen.

 Pour autant, dans les conditions très difficiles de ce scrutin, je me réjouis de la forte dynamique qui s’est créée sur l’option que je soutenais pour refuser l’isolement et rejeter les tactiques et ambitions personnelles qui prennent le pas sur les intérêts du peuple. Cette dynamique s’est exprimée majoritairement dans une quarantaine de fédérations du pays. Elle correspond à une attente profonde de millions de nos concitoyens qui espèrent un rassemblement et exigent de la clarté à gauche, avec une pratique politique renouvelée.

 Notre secrétaire national, Pierre Laurent, a souligné ce dimanche sur France 3 que le ralliement à Jean-Luc Mélenchon n’écartait pas la volonté d’aboutir à une gauche anti-austérité rassemblée, seul moyen de mettre en échec les ambitions de la droite et de l’extrême-droite. Cette réaffirmation est positive. Mais, saurons-nous faire triompher ce point de vue lucide et responsable auprès du candidat que nous avons rallié ? Dans le cas où, sous notre impulsion, les forces de gauche progressistes parvenaient à se rassembler sur un projet anti-austérité, social, écologique et éthique que refuserait Jean-Luc Mélenchon, serons-nous toujours liés par l’engagement du dimanche 27 novembre ?

 Face aux mesures extrêmement réactionnaires portées par François Fillon, qui sacrifient nos conquêtes sociales, le monde du travail et les droits des plus démunis, tout doit être fait pour rassembler la gauche d’alternative à l’austérité, aujourd’hui éclatée, sur un programme social répondant aux besoins des Français, et pour battre la droite ultralibérale et l’extrême-droite.

 Pour ma part, c’est cette exigence que je vais continuer à porter en mettant toute mon énergie pour que le PCF, ses militants et ses élus puissent faire entendre leur voix.

Une nécessité absolue : battre la droite ultralibérale et l'extrême-droite
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D
Peu importe les mots à mon humble avis entre ralliement et soutien. L'essentiel est bien dans le contenu. Hors sur ce point, il me semble qu'il y a sur le plan de l'énergie un formidable malentendu. Comment le PCF peut-il suivre Jean Luc Mélenchon dans son projet énergétique vert qui ne remet nullement en cause la gabegie éolienne et souvent avec le solaire qui engraissent souvent des privés, fonds de pension...etc tout en condamnant de façon péremptoire, la maîtrise de l'atome par notre pays. Comment passer en pertes et profits notre histoire riche jalonnée par exemple par le Prix Nobel Frédéric Joliot-Curie? Pourquoi ne pas relancer la recherche sur les nouvelles possibilités de l'atome en particulier le centre de Cadarache? Pourquoi laisser celui qui est notre candidat développer des thèses qui nous mettent à la merci des marchés de l'énergie et qui renforcent souvent les gaz à effet de serre comme c'est le cas avec les centrales aux énergies primaires qui viennent au secours des parcs éoliens etc...<br /> Je compte donc en compagnon de route de toujours sur le Parti Communiste Français pour que le candidat Mélenchon garde une totale crédibilité dans son programme au sujet du domaine de la production d'énergie...
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D
De la tyrannie du média démocratique.<br /> <br /> Hollande n'y va pas.<br /> Les interventions vont bon train. <br /> Oubliant les questions d'honneur, de dignité, d'illégitimité ou que sais-je encore (même si elles ne manquent pas d'affect) un chose se joue : <br /> Les candidats ne s'offrent plus aux électeurs.<br /> J'insiste. Il fut un temps où l'expression de la volonté d'accession aux responsabilités suffisait à légitimer la candidature. Puis un autre ou les tenants du titre anticipé se disputaient l'investiture. Puis un autre encore ou les journalistes proposaient des listes de noms à tester auprès de l'opinion.<br /> J'insiste, aujourd'hui les candidats ne s'offrent plus aux électeurs.<br /> Les journalistes repartent avec la marée descendante et les études d'opinion en font cortège.<br /> Ils ne restent sur la grève que les gens. A nu.<br /> De l'autocratie nous sommes passés à la médiatocratie, puis à l'accession de la fabrique de l'opinion par les individus. <br /> J'ai trente ans.<br /> Et je sens qu'à devoir s'aplanir sous le joug du pouvoir direct des individus la politique perd malgré tout de son essence. Bientôt les candidats devront être déguisés et sourire en sautant à cloche pied devant un prime-time censé consacré leur authenticité sous prétexte de jauger ce qu'il sont profondément.<br /> Avec l'avènement de la proximité et du rôle de l'image on nous place en position effective de décideur avec la magie d'effacer la nécessité d'avoir une conscience politique.<br /> Soyons honnêtes : les réseaux sociaux incarnent le vecteur de la modernité. Mais quel utilisateur y relaie honnêtement le projet d'un élu ou d'un aspirant? Et pire encore, qui relaye ce relais sous le signe désintéressé de l'image et seulement dirigé sur le débat d'idées? <br /> Bref : <br /> Le leadership ne s'exprime plus qu'à travers l'homme et son image. C'est un regret<br /> les réseaux sociaux sont incapables, par définition, de valoriser l'idéel.<br /> La médiatisation moderne classique n'est plus en prise avec les réactions, vives, changeantes, imprévisibles, réelles et silencieuses.<br /> Où est la place du projet?<br /> Dans la personnification. Oui! Il s'agit désormais d'emprunter les canaux qui médiatisent le personnage pour que le candidat s'anonyme et s'estompe jusqu'au silence pour faire glisser le regard uniquement sur l'objet de ses convictions. utilisons les formes graphiques, utilisons les animations, utilisons pixar où que sais-je encore pour poser un bloc de granit sur la grève de tous ceux qui regardent la politique comme une télé-réalité aspirant puis déversant incessamment l'opinion. daft-punk l'a fait en séduisant les gens masqué par des casques intégraux. Cette modernité est de mise. faisons écouter une musique, faisons d'un projet un personnage universel sans visage individuel. Osons le contre-pied, refusons la sur-enchère médiatique ou pire, le retrait. ne soyons pas convaincus par un socle, ne tirons pas l'épingle du jeu. pensons différemment. <br /> Mettons sur la scène un avatar, une figure, une histoire, un récit, un emblème, un tatouage animé, une mélodie, que sais-je? mais mettons les idées en jeu sous cette forme néo-médiatique prometteuse.<br /> D'autant plus que l'humain n'est pas si con et qu'il se reconnaîtra dans des idées si elles lui apparaissent comme un univers.<br /> Bien à vous.<br /> SD
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T
peut-on m'expliquer en quoi mélanchon ne permettrait un rassemblement élargie et quel était la proposition de rassemblement élargie de la conférence nationale? Je découvre un peu ...
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C
Le mot ralliement est prononcé 3 fois, non c'est un soutien à sa candidature en gardant notre identité
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A
En quoi le projet de la France insoumise n'est pas (je cite) "un projet anti-austérité, social, écologique et éthique" ?
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