Mettre un terme aux politiques « de compétitivité » improductives

Publié le par André Chassaigne

 Curieusement, plus l’on annonce des milliards d’exonérations de cotisations patronales et de ristournes fiscales aux entreprises, plus la course à la désindustrialisation, aux restructurations et aux délocalisations semble s’accélérer. L’enjeu majeur du redressement industriel et productif, déterminant dans la lutte contre le chômage, est clairement vidé de toute réalité après deux années de suivisme des idéologues libéraux et des chantages du MEDEF. En continuant à réaffirmer que la baisse du coût du travail constitue l’alpha et l’omega de la politique de son gouvernement, le Premier ministre se garde de bien de revenir sur les causes profondes de la désindustrialisation du pays. Il ne dit pas un mot par exemple sur le coût du capital. Pas un mot sur ces près de 300 milliards ponctionnés chaque année sur la richesse créée par les dividendes, en augmentation constante, et les intérêts bancaires. Deux fois plus que les cotisations sociales !

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 Pourtant, les arguments qui font de la baisse des cotisations sociales un moyen de lever les freins à l’embauche, de créer ou de sauvegarder des emplois ne reposent sur aucun constat empirique. Vingt ans d’exonérations de cotisations sociales sur les bas et moyens salaires n’ont pas permis de sortir de l’ornière. Bien au contraire, elles ont eu pour résultat de paralyser notre économie en tirant les salaires vers le bas, en bloquant le développement de l’emploi qualifié et en fragilisant notre système de protection sociale.

 Des solutions alternatives existent. Il nous faut les défendre avec tous ceux qui souhaitent se rassembler à gauche. Pour baisser les charges financières des entreprises, nous proposons un nouveau crédit bancaire pour les investissements matériels et de recherche à des taux d’intérêt d’autant plus faibles que ces investissements programmeraient plus d’emplois et de formations correctement rémunérés. Un pôle financier public incluant la Banque publique d’investissement aurait pour mission de déployer ce nouveau crédit. Les députés du Front de gauche proposent également une modulation du taux de cotisation sociale patronale qui soit favorable à l’emploi, à la formation, aux salaires, et pénalisante pour la croissance financière des capitaux.

 

 

 Ce n’est pas par la baisse des dépenses publiques et la recherche de compétitivité que l’Europe et notre pays pourront sortir de la crise mais par la relance de l’investissement public et de la consommation, le relèvement des salaires, l’innovation et la promotion de l’emploi qualifié. Pour cela, il faut desserrer l’étau des contraintes que fait peser la financiarisation de l’économie sur l’activité et la pérennité de nos entreprises. Cela suppose aussi de réorienter profondément les critères de financement des investissements et de gestion des entreprises, en substituant aux critères de rentabilité des critères sociaux et environnementaux et en donnant de nouveaux droits et pouvoirs aux salariés et aux citoyens. Cela suppose aussi la maîtrise démocratique des circuits de financement de l’économie.

 Oui, il faut que la gauche retrouve l’audace d’affirmer, contre l’artillerie lourde des idéologues libéraux et des actionnaires, que le temps est venu d’un tournant économique majeur et de l’abandon des politiques de compétitivité et de rentes financières, qui minent l’économie de notre pays comme celle de l’Europe.

 

Chronique publiée dans le journal La Terre.

 

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M
Oui avec aussi comme volonté pour l' ultra libéralisme de casser le code du travail en instaurant le CDD et stages comme la règle et mettant à la poubelle le statut indéterminé qui avec le mois d'<br /> essai pour les non-cadres et trois mois pour les cadres devient un contrat d' une rareté exceptionnel , un privilège tel que c' est d' une époque où nos générations pouvaient s'engager dans les<br /> luttes revendicatives offensives pour conquérir des avancées pour les formations multiples , réunions syndicales et politiques ce qui nous faisait prendre conscience de la notion et fonction de la<br /> force du Prolétariat organisé , ce qui est plus difficile maintenant du fait des matraquages que dès que tu bosses : tu coûtes, et ceux et celles qui par hypocrisie hurlent que les syndicats ne<br /> représentent plus grand chose ( ce qui n' est pas vrai) organisent une politique de régression et de répression anti syndicale . De plus le MEDEF , leurs politiques , et ils sont nombreux ces<br /> cireurs de pompes, propage comme toujours la division du prolétariat et du monde du travail en ciblant la fonction publique ,les fonctionnaires , comme si ce n' était pas des travailleurs mais des<br /> privilégiés , détournent le regard sur le COÜT du CAPITAL qui en effet est la poule aux oeufs d' or boulimique qui risque d' exploser . De plus de cibler l' inutilité des services publics ( tout en<br /> les utilisant ) pour un objectif de tout privatiser pour que la poule obèse fasse des petits . Avec un matraquage de toujours dire que l' Etat , la nation , la République doivent s' incliner devant<br /> le marché privé qui avec sa propriété des moyens de production et d' échanges devraient être le seul efficace : oui pour les dividendes issues de toute la forces du travail des cadres et non-cadres<br /> qui ne demandent que de la formation permanente et continue , de l' ascension dans les connaissances. Ces dividendes vont sur tous les marchés spéculatifs , qui par la masse de numéraires en jeu,<br /> inimaginable, ils arrivent à gagner à tous les coups , souvent initiés ( cf Alstom .... ) , même spéculant sur les "droits" à polluer . C' est une pollution en effet qui saigne tout le prolétariat<br /> et la classe ouvrière. Un grand salut au groupe qui nous représente et propose les seules solutions viables.
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