Des luttes victorieuses qui éclairent 2013

Publié le par André Chassaigne

 Confrontés aux stratégies financières des groupes, beaucoup de salariés de l’industrie ont lutté tout au long de l’année qui vient de s’écouler pour sauver leurs emplois, leur savoir-faire et l’avenir de leur territoire. Mesure-t-on la volonté nécessaire pour refuser, pendant parfois plus d’un an, l’arbitraire de décisions qui condamnent des outils de travail performants pour de simples motifs financiers ? Depuis le début de l’année 2012, comme d’autres élus communistes et du Front de Gauche, j’ai été de nombreuses fois sollicité pour aller apporter un soutien, relayer un combat, lever le silence sur des luttes face à l’hypocrisie patronale s’acharnant à occulter l’obsession du dividende.

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 A chaque fois, j’ai essayé de délivrer un message d’espoir pour que les salariés et leurs représentants syndicaux fassent avancer des propositions concrètes pour construire un avenir industriel à chaque site. Que ce soit auprès des M-REAL, d’Alizay dans l’Eure, qui viennent de déboucher sur un projet de reprise, des Continentale Nutrition, de Vedène dans le Vaucluse, qui ont permis après 431 jours d’action de pousser à la cession du site pour l’implantation d’un pôle de logistique, ou des Fralib, à Gemenos dans les Bouches-du-Rhône, qui sont dans la dernière ligne droite pour pouvoir démarrer leur future Société coopérative ouvrière provençale de thé et d’infusions (SCOP TI), la preuve est faite que le redressement productif du pays ne peut compter que sur la mobilisation et l’intelligence collective des salariés.

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 Ceux qui vivent sont ceux qui luttent. Cette phrase nous la connaissons tous. Et ce n’est pas par hasard si je cite d’abord ces trois exemples. Ils constituent pour moi comme des feux qui éclairent les luttes victorieuses de 2013. Ces trois exemples doivent à la fois nous éclairer, et servir de base concrète pour enfin doter notre pays d’outils règlementaires et de moyens juridiques modernes et adaptés au service des salariés et du redressement industriel. Face au pouvoir plénipotentiaire des actionnaires et dirigeants des entreprises, il s’agit, en 2013, d’imposer un nouveau rapport de force, qui privilégie d’abord la raison économique et sociale, c’est-à-dire l’humain.

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 Ce XXIème siècle ne peut plus être celui du laisser-faire devant des crises d’un capitalisme mondialisé, toujours plus violentes pour les peuples. Les bénéficiaires de la gabegie spéculative ne doivent plus pouvoir tirer à chaque fois les intérêts vers leurs portefeuilles. La responsabilité politique de tous les progressistes est donc de ne plus s’en tenir aux constats d’échec, ou aux portes de sortie artificiellement embellies par quelques compensations pour les salariés.

 

 Avec les députés du Front de Gauche, nous sommes persuadés que pour stopper le démantèlement de notre tissu industriel, et pour concrétiser l’ambition d’un redressement productif du pays, il faut que de réels pouvoirs d’alerte et d’orientation soient confiés aux salariés au sein de l’entreprise. Avec, en complément, une réorientation du crédit bancaire au service de l’investissement productif et innovant, de l’emploi et de la formation, que porterait un véritable pôle public bancaire et financier. Je formule ici le vœu que nous puissions continuer de travailler, ensemble avec les salariés, les syndicalistes, et toutes les forces de progrès, à la concrétisation de véritables avancées législatives dans ce domaine.

 

Chronique publiée dans le journal La Terre. 

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cher camarade député,<br /> je vous souhaite une bonne année 2013.j'espère vivement que les élus communistes,seront devant pour contrer toutes les manoeuvres du gouvernement et du patronat visant à dérèglementer le travail,à<br /> baisser les salaires et les pensions.La lumière ne reviendra pour le peuple qu'à ce prix.
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