Une semaine mouvementée

Publié le par André Chassaigne

Je peux ce samedi faire un retour sur la semaine écoulée : je le consacre en effet au travail personnel dans mon petit bureau de la permanence parlementaire, à l’entrée de la mairie de St-Amant-Roche-Savine. J’ai en effet maintenu la location après ma démission de maire, fin mars dernier, mandat que je m’étais engagé à abandonner à la suite de mon élection comme conseiller régional… et après 27 ans de mandat.


La fenêtre donne sur une petite place au cœur du bourg. Je me sens bien dans ce petit espace : c’est au milieu de mes dossiers que mon esprit se libère le mieux. Je reçois les habitants de l’arrondissement, je lis, annote, réparti dans plusieurs sacs le travail de mes collaborateurs, travaille mes interventions, dicte un courrier à mon assistante Corinne. Nous préparons aussi le planning des semaines à venir : lourde tâche !


Ainsi, vendredi matin, nous avons pu avancer sur l’agenda des déplacements hors département : Unieux, dans la Loire, le 24 septembre ; le forum de Libération à Lyon le 25 septembre ; les Pyrénées-Atlantiques les 29 et 30 septembre ; Marseille le 6 octobre ; Orléans le 7 ; la région PACA le 14… En novembre, sont déjà prévus Brive, Toulouse, Montauban, Lorient.


Parallèlement, nous avons calé plusieurs séances de dédicaces de mon ouvrage « Pour une Terre commune », qui arrive cette semaine en librairie. Je mesure l’ampleur de la tâche après la sortie de ce livre et l’annonce de mon offre de candidature au Front de gauche pour les élections présidentielles. Le week-end dernier, la reprise par les médias nationaux de cette candidature a fait événement à la Fête de l’Huma. Rien de nouveau pourtant : j’avais tenu les même propos dès le 20 juin dernier dans une intervention au Congrès du Parti Communiste. J’avais alors dit ma volonté d’être un candidat possible pour porter dans l’unité le projet du Front de gauche, précisant mon engagement total pour une candidature de rassemblement, quel(le) que soit celle ou celui qui sera au final choisi(e) par ce formidable rassemblement qui s’est constitué à l’initiative du Parti Communiste Français. C’est toujours ma volonté. Je ne souhaite en aucun cas être l’artisan d’un retour en arrière après le formidable espoir ouvert par le Front de gauche.


Je reviens donc sur la semaine écoulée par quelques éclairages sur les événements marquants.


D’abord, en ce qui me concerne, l’entourloupe d’un journaliste qui tire d’un échange téléphonique informel une « interview » qui déforme mes propos et me place en rival discourtois d’un autre candidat possible du Front de gauche : Jean-Luc Mélenchon. Je découvre dans le texte des expressions choquantes, des mots que je n’utilise jamais. Je ne me retrouve pas dans ce texte qui confond confrontation démocratique et guerre intestine. Cet incident a au moins un mérite : me vacciner contre les chercheurs de sensationnel et me faire prendre conscience de l’exigence d’une communication mesurée.


Mardi 14 septembre a été la grosse journée de la discussion de la loi sur les retraites. Je dois pour ma part intervenir durant la nuit sur les dispositions applicables au régime des exploitants agricoles : le sujet des retraites agricoles est en effet au cœur de mon activité parlementaire depuis mon élection en 2002. Je compte aussi parler de la pénibilité du travail des salariés agricoles à laquelle j’ai été particulièrement sensibilisé lors d’un colloque de la FNAF-CGT, que j’avais présidé à l’Assemblée nationale le 17 juin dernier, et durant l’Université du MNLE (Mouvement National de Lutte pour l’Environnement) fin août à St-Amant-Roche-Savine. Je prends la parole vers 2 heures 30 du matin, portant le témoignage terrible d’un salarié de l’agro-alimentaire brisé par des années de travail dans un abattoir de porcs. J’ai dans ma musette plusieurs autres témoignages édifiants recueillis auprès de travailleurs soumis à des conditions de travail particulièrement pénibles : je veux démontrer avec ces cas concrets que la retraite à 60 ans n’est pas une simple coquetterie de salariés en pleine forme. Je suis interrompu dès ma seconde intervention : le groupe GDR a épuisé son temps de parole ! Je me trouve ainsi sous le couperet du scandaleux « temps législatif programmé », issu de la réforme du règlement de l’Assemblée nationale, mise en œuvre par l’UMP. Je suis bâillonné ! Je ne pourrai pas porter les pages de vie qui devaient constituer mes prises de parole. J’en tire une colère mêlée de frustration. Je trouve ce déni de démocratie insupportable. Au petit matin, ce sera le tour du groupe socialiste. Il reste alors 5 minute d’explication de vote pour chaque député. J’ai préparé la mienne, pesant chaque mot pour rester dans le temps imparti. Inutilement. Les explications de vote seront censurées par le Président Accoyer mettant brutalement fin au débat à la demande de l’Elysée.


La journée du mercredi 15 septembre 2010 restera ainsi dans l’histoire parlementaire comme une atteinte rare au droit de parole de la représentation nationale, fortement symbolique d’un pouvoir aux abois.


Mais le grand moment de la semaine écoulée a été pour moi, en début de ce mercredi après-midi, la traversée du pont de la Concorde quand nous avons, parlementaires communistes et du Front de gauche, ceints de nos écharpes tricolores, rejoint les milliers de syndicalistes manifestant pour appeler les députés à ne pas voter le texte de loi. Un immense calicot s’adresse à nous : « Messieurs et Mesdames les députés, ne votez pas. Cette réforme est injuste ». L’émotion est intense, avec la confirmation de l’immense force du mouvement populaire.


Tout est encore possible : les sénateurs vont prendre le relais, les manifestations du 23 septembre peuvent encore tout bousculer. Je reviens en séance, persuadé que rien n’est perdu malgré le vote attendu d’une majorité parlementaire aux ordres.


Le même soir arrive le débat sur la réforme territoriale. Retenu en fin d’après-midi par la présentation de mon livre au salon des Comité d’Entreprise, je laisse le soin à mon ami Jean-Paul Lecoq de prononcer la motion de procédure qui m’était dévolue. Je reprends du service pour la séance de nuit, seul à gauche avec le Vert François de Rugy… avant d’être l’unique représentant de l’opposition le jeudi matin ! Les socialistes ont en effet décidé de boycotter l’hémicycle à la suite du putsch sur les retraites. Mes nombreuses interventions me permettent de relayer les inquiétudes des élus locaux et de demander le rejet d’un texte qui bouleverse totalement nos institutions et porte en coup terrible à la démocratie locale. Je m’efforce de montrer ce que seront les conseillers territoriaux et à quel point ce texte prépare la disparition de l’échelon communal et la privatisation des services publics locaux. Jeudi matin, j’ai en face de moi 3 ministres (Mercier, Marleix, de Raincourt) et une vingtaine de députés de la majorité. Je peux débattre sans être limité et en profite pour faire passer quelques messages forts… mais je me sens bien seul !


Le retour en circonscription me ramène sur le terrain. Après une réunion de travail en Mairie d’Ambert, une inauguration passionnante d’une usine de fabrication de granulés bois à Arlanc me permet d’évoquer des problèmes locaux avec le Préfet de région, d’échanger avec de nombreux chefs d’entreprises (en particulier des scieurs) et les élus locaux en nombre. L’écologie est au cœur de nos propos… et je nourris mon intervention de quelques idées tirées de mon livre.


Il me faut ensuite une heure de route, par les monts du Livradois, pour rejoindre Sermentizon où la population du village et les élus locaux sont réunis pour une remise de médailles à deux de mes amis : l’ancien maire Elie Fayette, qui a présidé le Parc Naturel Régional Livradois-Forez, et Gilles Bournilhat, un camarade, ancien conseiller municipal, éleveur en race à viande bio. Après la cérémonie, je traîne, trinque et discute. J’explique et m’explique. Un moment de partage et de bonheur. Comme chaque fin de semaine, je me ressource !

 

 

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H
<br /> Monsieur je vous ai entrevu à la télé et votre discours m'a bien fait plaisir. Enfin quelques approches différentes du discours formaté qu'on nous sert régulièrement. Vous me faites penser au<br /> professeur dans le film "le cercle des poètes disparus" il dit aux élèves : " lorsque vous croyez connaitre quelque chose, changez votre point de vue" c'est, je crois, ce que vous tentez timidement<br /> de faire accepter.Il semblerait que vous ayez fait une partie de cette révolution intérieure qui libère l'homme de ses propres entraves, les pires: les auto-censures. Attention quand même de ne pas<br /> vous faire aspirer par un système qui a tendance à formater les cerveaux quoi que l'on fasse et qui s'appelle le confort du système.Je vous invite donc à aller plus loin dans votre approche et de<br /> ne faire aucune concession au mieux être de l'ensemble et de toujours choisir l'inconfort, position qui rend l'homme intelligent et le tient en éveil. J'aime à citer Mark Twain quand il dit : " le<br /> problème n'est pas ce que nous ne connaissons pas, mais ce que nous tenons pour certain et qui ne l'est pas " vaste programme n'est-ce pas ? Aurons nous l'audace de nous repenser nous même, de nous<br /> remettre en question en profondeur avant d'aller plus loin et de faire des propositions aux autres ? Pour ma part je pense le fruit trop mur pour pouvoir en faire quoi que ce soit. Alors pensons<br /> plutôt au printemps prochain qui verra fleurir les promesses d'un monde meilleur. Vous êtes je pense sur ce chemin de métanoïa qui fera l'homme de demain. Mais laissez mourir ce qui doit mourir. Je<br /> ne suis pas de votre bord, mais je pense qu'il y a plus de choses qui nous rapprochent que de choses qui nous divisent.<br /> Bonne route<br /> <br /> <br />
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L
<br /> j'ai rencontré andré a la fete d el'huma en 2007, en plein grenelle de l'environement.j'ai donc participer au debat qu'il organisait.il a été séduit par mon discours de réouverture de lignes sncf<br /> comme moi j'ai été séduit par cet hommeje pensais qu'il serait notre secrétaire national au dernier congrés.oui il faut qu'il soit candidat en 2012.et si il vient faire son tour de france en haute<br /> normandie on l'acceuillera.et on fera campagne pour lui.car comme beucoup de communistes ,on est décus ,lui seul a le vrai discours comuniste et ecologiste qu'il faut pour l'avenir de nos enfants<br /> et petits enfants.<br /> <br /> <br />
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I
<br /> bonjour Andre, je viens de regarder ta prestation dans l'émission de Ruquier, je n'ai pas de commentaire à faire mais j'ai envie de te donner le point de vue d'une modeste employèe de collectivite<br /> territoriale qui s'intéresse à la consommation et qui a 3 enfants à nourrir donc les courses hebdomadaires je connais; premièrement et contrairement à ce que pense les politiques de droite et aussi<br /> certains de gauche nous faire la promesse de 1% de pouvoir d'achat en plus on n'en a rien à faire , laisser 150 euros ou 155 euros c'est pareil on nous prend pour des boeufs tout juste capable de<br /> remplir un caddy le samedi.....le problème c'est le rapport qualite-prix qui préoccupe aujourd'hui on nous vend des aliments qui empoisonnent nos enfants et faire les courses c'est pas que regarder<br /> les prix c'est aussi regarder la composition bref j'ai resolu le problème aucuns produits cuisines que des produits de base et de qualite et pas forcement des produits bio . Une chance j'habite en<br /> Auvergne et les plans poulets fermiers, saucissons et fromages, miel sont possibles à condition de le vouloir c'est comme tout il faut faire marcher son réseau social pour s'en sortir et c'est bien<br /> ce qui manque à beaucoup d'entre nous aujourd'hui c'est le lien social qui s'est perdu au fil des annees pourtant c'est bien plus sympa d'aller chercher le miel à Sembadel et en plus il est moins<br /> cher que dans un magasin bref j' ne m'étale pas sur les combines mais je ne suis pas la seule et je ne suis pas une bobo deuxièmement j'ai la chance d'avoir recu une education ouvrière je<br /> m'explique en plus de nous faire faire des études mes parents nous ont appris à moi et à mes frères et soeurs à cuisiner c'est à dire à savoir utiliser les produits de bases et pas les plus chers<br /> pour préparer des plats de qualités à une famille du coup je peux faire mon marche le dimanche et y acheter les produits de saison je sais les utiliser et ce n'est pas toi qui me contredira c'est<br /> grâce à la transmission d'un savoir faire "ménager" que la classe ouvrière à pu s'en sortir dans les pires années de crise et c'est parce que aujourd'hui ce savoir s'est perdu que les gens sont de<br /> plus en plus dans la difficulté il leur faut aller dans les Liddle Leader price...etc pour faire manger leur famille à moindre cout en leur faisant bouffer de la m.... je suis allé moi-même voir ce<br /> qui s'y vend et ben désolé rien d'intéressant à part le sopalin et le PQ donc conclusion il faudrait pour que les gens s'en sortent redistribuer les jardins (ce qui se fait d'en quelques villes)<br /> jardins collectifs qui permettent les transmissions de savoir entre ceux qui savent et ceux qui veulent apprendre, créer du lien social et partager les petites productions ce qui se fait en se<br /> moment dans certaines villes est un vrai pied de nez au hypermarchés . voilà j'ai encore pleins de choses à dire mais je ne veux pas t'ennuyer à une prochaine fois Isabelle<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Bonjour!<br /> <br /> Je visite voter blog suite à votre passage sur le plateau de Laurent Ruquier. Quelle surprise de vous apercevoir là-bas mais quel honneur!<br /> Merci pour votre discours, véritable bouffée d'air pur dans ce monde où il est difficile de respirer convenablement... Vous prônez des valeurs qui me sont chères mais étrangères à beaucoup de gens<br /> malheureusement.<br /> Tous les discours qui nous entourent sont plutôt axés sur la recherche continuelle du profit et il est difficile de trouver son bonheur là-dedans.<br /> Hier, vous avez parlé "d'une prise de conscience récente" sur le fait que l'on ne pouvait continuer durablement comme cela... Je suis heureuse d'entendre un homme politique parler comme cela... Je<br /> pensais que tous convergeaient dans le sens actuel de la marche, véritable rouleau compresseur de consommation forcée, où le consommateur de base pourrait être assimilé à un poulet de batterie ou<br /> au chien de Pavlov.<br /> Il est en assez de cette vision et de cette emprise du capitalisme qui doit voler en éclats...<br /> A bout de discours comme le votre, les gens pauvres, gens de la Terre, France d'en bas finiront peut-être par ouvrir les yeux en s'apercevant qu'on les prend pour des moutons, qu'on les<br /> manipule...<br /> J'ai pris conscience de celà il y a peu également et depuis je m'efforce de faire ouvrir les yeux aux gens qui m'entourent mais ce n'est pas chose simple...<br /> L'ère de la surconsommation paraît être le paradis des jouets de Pinocchio et nous sommes d'ores et déjà, tous changés en âne, pendant que de riches industriels se frottent les mains, pendant<br /> qu'ils détruisent notre planète pour nous abreuver de produits inutiles, dont nos grands-parents se passaient très bien.<br /> <br /> Camarades qui comme moi, n'êtes pas bien né, vous avez la chance d'être doté d'une conscience et d'un sens critique, alors servez-vous en...<br /> Retroussez-vos manches pour aider la collectivité, réconciliez-vous avec les valeurs d'antan, protégez votre terre, la nôtre, consommez "citoyen", n'oubliez pas qui vous êtes, respectez-vous...<br /> N'écoutez que vous pour prendre une décision, ne vous laissez pas influencer par le discours ambiant, essayez de vous construire par vous-même et ce - même si vous êtes à priori moins doté que le<br /> voisin d'à côté... Quelqu'un de matériellement "pauvre" sera toujours plus "riche" s'il accepte sa condition et s'il n'envie pas, il sera heureux... Le bonheur n'est pas fait pour les riches, le<br /> bonheur n'est pas dans la consommation...<br /> Le bonheur c'est d'être en phase avec soi-même quelques soient les situations.<br /> <br /> Je m'emballe un peu mais votre discours m'a galvanisé et donné espoir pour l'avenir. Demain c'est 2012 et désormais je sais qu'il existe un candidat adapté à mes convictions.<br /> Il vous reste à vous un peu plus d'un an pour colporter votre message!<br /> <br /> Je sais que les gens qui vous connaissent vous sont fidèles parce que vous êtes un homme de parole.<br /> Désormais, il vous incombe la lourde tâche de tenter de libérer le peuple de toutes les "crampes mentales" dont il est perclus, cadeaux de la société contemporaine...<br /> <br /> Mais assez de baratin, passons à l'action !<br /> <br /> Je vous souhaite bonne route vers 2012 et peut-être à bientôt sur les chemins savinois!<br /> <br /> Amicalement<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Bonjour Mr Chassaigne,je vous ai vu pour la première fois sur France 2 de Ruquier ,je vis au Vénézuela depuis 7 ans , et vis la notion du partage chaque jour dans le concret de la vie de tous les<br /> jours .J espère vraiment de tous coeur que mes compatriotes écoute et comprenne votre message.Enfin quelqu’un qui parle vrais ,merci Mr chassaigne de me redonner de l espoirs pour mon pays .je suis<br /> a votre disposition pour poursuivre la lutte .<br /> <br /> Dominique Jacquet<br /> <br /> <br />
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